Afrique du Sud: Jacob Zuma rattrapé par un vieux dossier, pourrait faire face à la justice
Le président Sud-Africain, Jacob Zuma, sera-t-il poursuivi pour une affaire de pots-de-vin qui s’est produite en 1999 ? La justice étudie une possibilité de rétablir des poursuites engagées contre lui concernant cette affaire.
La cour suprême de Bloemfontein a deux jours pour étudier un dossier de Jacob Zuma qui date de 1999. En marge d’un important contrat d’armement, la cour suprême va donc déterminer si oui ou non elle pourra rétablir les poursuites engagées pour corruption contre le président Sud-Africain.
Selon le professeur de droit Steve Tuson, « Si le tribunal statue contre lui (Zuma), il dispose d’un autre appel à sa disposition à la Cour constitutionnelle. La Cour constitutionnelle a récemment été constituée devant le tribunal apex, la plus haute juridiction de notre pays sur toutes les questions. Auparavant, le tribunal avait statué sur des questions constitutionnelles. Si M. Zuma échoue devant la Cour constitutionnelle, alors les accusations sont automatiquement réintégrées et il devrait être poursuivi pour ces accusations ».
La justice avait auparavant annulé 783 chefs de corruption, fraude fiscale et extorsion de fond contre Jacob Zuma, faute de preuves. Pleine de rebondissements, ce feuilleton politico-judiciaire tient en haleine l’Afrique du Sud depuis 1999.
« Il y a eu une décision de poursuivre Jacob Zuma, il aurait dû être poursuivi à l‘époque », lance James Selfe, représentant de l’Alliance démocratique (DA). « Il est en fait scandaleux que 8 ans et demi plus tard et des millions de rands de frais juridiques plus tard, nous arrivons au stade où nous aurions dû être en 2007 », ajoute ce dernier.
A plusieurs reprises, Jacob Zuma est passé entre les mailles du filet de la justice de son pays. Si la cour suprême reconduit les charges contre lui, le chef de l’Etat Sud-Africain devra faire face à la justice.