Zimbabwe : tendrait-on vers la fin de la crise ?
Le président Robert Mugabe rencontrera ce dimanche l’armée qui a pris le contrôle du pays depuis le début de la crise qui secoue le pays, a annoncé la télévision d’Etat.
« Le président Robert Mugabe rencontrera le commandant des forces de défense du Zimbabwe », a déclaré le père Fidelis Mukonori, cité par la ZBC dans son édition de 20h. Un proche de Robert Mugabe, le révérend Fidelis Moukonori jouera le rôle de médiateur entre les deux parties.
L’annonce de ces pourparlers intervient après que des dizaines de milliers de manifestants aient envahi, samedi, les rues du pays pour exiger la démission de Robert Mugabe, au pouvoir depuis près de 40 ans.
Cette rencontre sera la deuxième entre Mugabe et le chef de l’Armée, Constantine Chiwenga, après la première rencontre entre les deux, jeudi, en présence des envoyés spéciaux de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).
Le MDC, le Mouvement pour le changement démocratique, principale formation d’opposition se dit prêt, à participer à la transition démocratique.
Une fois le président démissionné ou déchu, un gouvernement d’unité nationale pourrait être mis en place. Le vice-président, Emmerson Mnangagwa, est pressenti pour en prendre la tête. Un scénario que ne rejette pas le MDC qui tient cependant à certaines conditions. « S’il s’agit de monsieur Munangagwa, oui, nous travaillerons avec lui lors de la transition, car c’est ce que veut la loi. Mais ce gouvernement ne doit pas être factice. Il faut un gouvernement qui s’attaque directement à la pauvreté et à la crise économique, et surtout qui prépare des élections libres et honnêtes », a expliqué Douglas Mwonzara.
Quant au leader qui mènerait l’opposition dans cette transition, Douglas Mwonza ne laisse aucune place au doute : ce sera Morgan Tsvangirai, dont la santé n’inquiète pas les membre du MDC.
