Zimbabwe : Les enseignants exigent le paiement de leurs salaires en dollar américain(vidéo)
Des centaines d’enseignants ont organisé une grève vendredi à Harare, la capitale du Zimbabwe, exigeant le payement de leurs salaires en dollars américain, la monnaie la plus sollicitée dans ce pays en difficulté économique, rapporte voanews.
Raymond Majongwe, secrétaire général du Syndicat des enseignants progressistes, a mené la grève, affirmant que le gouvernement du président Emmerson Mnangagwa ne répondait pas à leurs préoccupations.
« L’aspect le plus important est de communiquer au gouvernement que les enseignants souffrent. Nous ne sommes pas heureux, nous souffrons », a déclaré M. Majongwe. « Nous avons des problèmes à régler. »
Le Zimbabwe a utilisé des devises américaines, britanniques et sud-africaines au cours de la dernière décennie, après que le dollar zimbabwéen soit devenu sans valeur en raison de l’hyperinflation.
Il y a deux ans, le gouvernement a introduit une nouvelle monnaie, les billets obligataires, mais ceux-ci perdent de la valeur en raison d’un manque général de liquidités, de la hausse des prix et de la pénurie croissante de biens essentiels.
Les 500 enseignants qui ont participé à la marche ont essayé vendredi de rencontrer le ministre zimbabwéen des Finances, Mthuli Ncube, mais en vain.
Cependant, ils ont pu s’introduire à la Premier Medical Aid Society, qui est responsable du traitement médical des travailleurs du gouvernement.
« La Premier Medical Aid Society a dû mal à faire face à nos défis », a expliqué M. Majongwe, ajoutant que les membres ne reçoivent pas de traitement en temps opportun et on leur demande souvent de payer les frais médicaux en dollars américains.
Arthur Choga, le porte-parole de l’organisation, a déclaré que les enseignants sont libres de s’exprimer et que la société continuera à « s’engager » avec les enseignants.
Le président zimbabwéen et les membres du gouvernement ont essayé d’assurer aux Zimbabwéens la stabilité de l’économie, mais les prix continuent de grimper, faisant craindre un effondrement économique.
Crédit photo : voanews