Pour que la passation de pouvoir se passe dans de meilleures conditions en Gambie, il est nécessaire de mettre la balle à terre. Sur ce plan, les acteurs politiques gambiens sans exception l’ont compris . Et le vainqueur de la présidentielle du 1er décembre 2016, Adama Barrow ne déroge pas à la règle. L’homme d’affaires vient de lancer un message de paix au président sortant M Jammeh.
Il l’invite à quitter le pouvoir de manière paisible comme les colons anglais l’ont fait en 1965. Selon les informations, le nouveau président est clair, il n’attend pas diriger un pays qui n’est pas en paix avec lui-même.
L’on se souvient qu’au lendemain de la présidentielle, M Yahya Jammeh a été celui qui a téléphoné à son adversaire pour le féliciter pour sa victoire. Mais, la joie de la victoire n’a été que de courte durée car Jammeh a très vite fait volt face.
Dix jours après, il a renoncé à sa parole mettant en cause la crédibilité de l’élection et a demandé son annulation. La Cédeao a dépêché une délégation de quatre présidents conduite par Ellen John Sirleaf pour tenter de convaincre M Jammeh afin remette le pouvoir mais en vain. L’homme qui dirige la Gambie depuis 20 ans comme pour compliquer les choses, avait déposé un recours devant la Cour suprême pour l’annulation du scrutin. Il a dans un message à la télévision nationale, fait savoir qu’il ne quitterait pas le pouvoir et préfèrerait mourir.
Depuis, la crise perdure et la Cédeao ne baisse pas les bras. Elle entend investir Adama Barrow comme président de la Gambie le 19 janvier 2017, jour de l’expiration du mandat du président sortant. Mais, la Cédeao est sur le qui-vive et n’exclut pas l’option militaire.
« Tous les Gambiens qui aiment la paix doivent travailler et prier pour un transfert paisible du pouvoir exécutif pour la première fois dans notre histoire depuis l’indépendance ». Voilà le message du président, M Barrow qui a poursuivi en ces termes: « Si les colons ont pu transmettre le pouvoir de manière paisible en accord avec la volonté des gambiens, nous, les citoyens, devons pouvoir montrer un meilleur exemple à nos enfants ».
En cas d’intervention militaire en Gambie si M. Jammeh refuse de transmettre le pouvoir au vainqueur de la présidentielle du 1er Décembre, le Sénégal avait été choisi par le président de la Commission de la Cedeao, Marcel de Souza pour conduire l’opération.
Yao Junior L