Gambie: Une ex-ministre de Yahya Jammeh nommée vice-présidente par Adama Barrow
Le nouveau président gambien, Adama Barrow, toujours au Sénégal commence déjà à composer son équipe qui va l’accompagner dans sa mission. Il a nommé une figure de la lutte politique gambienne, vice-présidente. Il s’agit de Mme Fatoumata Jallow Tambajanga.
Cette dernière fut l’ex-ministre de la santé sous le régime Jammeh (1994-2017), mais également, militante des droits de l’homme. Beaucoup d’analystes politiques pensent qu’en la nommant au poste de vice-présidence, c’est sûrement pour entamer un processus de réconciliation entre le peuple gambien.
La nouvelle Vice-présidente avait bouloté au sein de l’institution onusienne. Elle n’est pas une inconnue de la lutte politique qui a finalement fait partir Yahya Jammeh.
Selon Halifa Sallah, le porte-parole du président, sa nomination a pour motivation la place à accorder aux femmes en politique, mais aussi ses compétences.
« On a pris en considération l’équilibre » homme-femmes « pour la formation de l’équipe dirigeante » et « on ne peut pas mettre sur pied un gouvernement uniquement basé sur des nominations de politiques car cela sacrifierait les compétences », a ajouté M. Sallah.
A quand le retour d’Adama Barrow en Gambie? Pour l’heure, le nouvel homme fort n’a pas encore donné de date. Mais cela ne l’empêche pas de faire les consultations pour la mise sur pieds de son équipe. « Des consultations sont en cours pour faire en sorte que certains technocrates fassent partie du gouvernement », a expliqué M. Sallah..
C’est ainsi qu’Adama Barrow a préféré confié le poste de vice-présidence à l’une des cadres de la coalition de l’opposition ayant soutenu sa candidature à l’élection présidentielle du 1er décembre 2015.
Le président gambien avait été investi le 19 janvier 2017 au Sénégal pour la simple raison que, Yahya Jammeh refusait de lui céder le pouvoir. Ce, malgré les multiples négociations menées par la Cédeao et certains chefs chefs d’Etat. Pour éviter le bain de sang, la Cédeao bien qu’ayant opté pour l’option militaire, avait aussi mis la pression qui a finalement payé. Yahya Jammeh avec une médiation dite de dernière chance, a cédé le pouvoir pour s’exiler en Guinée Équatoriale.
Yao Junior L