La vraie vie de Pablo Escobar, baron de la drogue, sera dévoilée par son fils
Sebastian Marroquin, fils de Pablo Escobar a refusé de suivre les traces de son père. Il n’est pas fier de la violence de son père.
Dans une interview, il dit : «J’ai réalisé à un très jeune âge que, si je voulais demeurer en vie, je devrais emprunter un chemin différent de celui que mon père avait choisi». Il se dit d’ailleurs «très reconnaissant» des conseils que lui a donnés son père en lui interdisant de toucher à la drogue avant même qu’il n’ait atteint l’âge de 10 ans et en l’incitant à rester loin du milieu «destructeur» des stupéfiants.
«Je le remercie pour cela. Mais je ne suis pas fier de toute la violence que mon père a exercée pour garder la mainmise sur le trafic de drogue. D’ailleurs, j’ai déjà demandé pardon aux nombreuses victimes de mon père, au nom de la paix et de la réconciliation», a mentionné celui qu’on appelait Juan Pablo Escobar Henao et qui avait 16 ans quand son père a été abattu par la police colombienne, en 1993.
«Grâce aux mensonges et à la publicité de Netflix, mon père est devenu plus populaire que jamais. Moi, j’aimerais que les jeunes connaissent sa vraie histoire et qu’ils comprennent que ce n’est pas un modèle à suivre», a expliqué Sebastian Marroquin en entrevue exclusive.
Cibles de menaces de mort, sa mère Maria Victoria, sa sœur Manuela et lui ont ensuite fui en Argentine, où ils vivent toujours.
À l’époque, le groupe rebelle colombien Los Pepes avait entrepris d’exterminer les associés d’Escobar et 300 d’entre eux ont été tués.
Sebastian Marroquin a toujours affirmé publiquement qu’il n’est rien resté de la fortune présumée de son père laquelle aurait été de trois à 30 milliards selon différentes estimations pour lui et sa famille.
«J’ai vite appris que l’argent n’achète pas le bonheur. Dans notre cas, c’est un paradoxe absolu puisque, même si nous étions censés posséder des millions de dollars, souvent, on crevait de faim», a-t-il expliqué en évoquant les longs mois où son père et sa famille vivaient en fuyant la police ou des groupes rivaux.
«Nous avons dû nous défaire de tous ces biens et j’en suis reconnaissant, car cela nous a permis de recommencer à zéro», avait-il dit à l’Agence France-Presse en 2014, lors de la sortie de son livre Pablo Escobar: mon père.
Avec le producteur Eric Hébert, de l’entreprise Trio Orange, ils ont confirmé que le tournage de deux documentaires auront lieu pour dévoiler la vraie de son père. Les tournages auront lieu en Colombie et aussi au Québec, et vont débuter au printemps 2017.
La devise de Pablo Escobar était «plata o plomo» (l’argent ou le plomb). Ce qui veut dire: «Prends le pot-de-vin ou tu mourras d’une balle». Il bâtit son empire sur la corruption, ce qui aurait mené à l’assassinat de plus de 4000 victimes, dont des policiers, des juges, des employés de l’État et des journalistes, ainsi qu’un ministre de la Justice et un candidat à la présidence du pays, Luis Carlos Galan.