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Voulant m’assassiner, elle a empoisonné sa fille

Les belles mères ou du moins les marâtres ne cesseront jamais leur méchanceté notoire face aux enfants de leur mari. La mienne a attenté à ma vie, par miracle, je me suis en sortie. Comment en étions nous arrivés là! Je suis née du premier mariage de mon père. Suite au décès de ma mère, mon père décida de prendre une autre épouse. Ainsi, elle pouvait aussi s’occuper de moi.

Il rencontra Myriam, une jeune musulmane qui prenait soin de moi et de mon père aussi. Mais les choses n’ont duré qu’une poignée d’années. Lorsque mon père alla déposer la dote, les parents de Myriam exigeaient que mon père se convertissent à l’Islam, avant que sa dote ne soit acceptée. Mon père fervent chrétien refusa. Il y eut plusieurs négociations qui, malheureusement, n’ont pas abouti.

Cinq années ont passé, mon père prit la résolution de refaire sa vie. C’est alors qu’est arrivé Sylvie, ma nouvelle belle-mère. Je venais d’avoir huit ans. La première année  a été joviale. Sylvie était une excellente belle-mère. Je l’aimais tellement qu’elle remplaçait ma défunte mère. Cependant, après que mon père a payé sa dote auprès de ses parents, les mois qui ont suivi ont été un véritable calvaire. Papa l’a mainte fois interpellée quant à son comportement vis-à-vis de nous.

Parfois je la surprenais en train de parler de moi à ses amies, à leur raconter des choses qu’elle ne sait même pas. Et ses dernières ne manquaient pas d’en rajouter. En l’absence de mon père, c’est moi qui devais faire toutes les corvées, même si elles sont difficiles pour moi. Alors que ses filles se prélassaient tranquillement devant la télé. L’école que je fréquentais était éloignée de la maison, mais je devais finir tout le ménage avant de partir. L’élève si brillante que j’étais, ne parvenait même plus à avoir la moyenne.

De majeure de  la classe je me retrouvais parmi les derniers. Papa ne comprenait pas cette situation. Je ne pouvais lui expliquer la vérité parce que sa femme m’a menacée. Au fil du temps l’amour que j’avais pour elle s’est transformé en haine. Je refusais de m’amuser avec ses filles. En fin de compte papa a découvert le manège de sa femme. Plusieurs fois je les ai entendus se disputer. Ce n’était pas pour autant que ma marâtre avait changé d’attitude. Au contraire son cœur durcissait de plus bel. L’harmonie et l’amour qui régnaient en son temps dans la maison disparaissaient peu à peu. Pour tout dire l’atmosphère devenait invivable. Sa haine à mon égard était tellement grande et ses amies n’arrêtaient pas de lui monter la tête, et ma marâtre mit  au point une stratégie pour mettre fin à ma vie. Car pour elle j’étais la cause de ses problèmes avec son mari.

Je ne comprenais pas comment une femme au départ si aimable est devenue en un temps record une belle-mère acariâtre. Qu’avais-je fait pour qu’elle me déteste tant. Son plan lugubre se poursuivait toujours. Elle exécuta son plan de me tuer et confectionna un plat très succulent. Dans ma portion elle y ajouta du poison pour faire croire à une intoxication alimentaire.

Ce jour-là je ne suis pas entrée à la maison pour le déjeuner car ma maitresse m’avait retenue. D’habitude j’étais la première à arriver à la maison. Mais comme si une force me protégeait ses filles ont été les premières. Par gourmandise sa fille ainée à manger le plat empoisonné qui m’était réservé sous prétexte qu’il était mieux garni. Le temps que sa mère s’en rende compte il était  tard, Lydie se tordait de douleur. Prise de panique elle ne savait que faire. Alertés par ses cris les voisins ont accouru pour lui venir en aide. Il fallait de toute urgence l’emmener à l’hôpital. Elle bavait déjà. Malheureusement ils n’ont pu arriver à l’hôpital. Lydie rendit l’âme dans les bras de la voisine…

Traumatisée par la mort de sa fille ainée elle était comme folle. Ne pouvant plus supporter le poids son crime elle l’avoua à papa. De jour en jour, elle devenait dépressive, papa l’interna dans un hôpital psychiatrique pour des soins. Mais elle mourut six mois après. Mon père est resté célibataire pendant dix ans. Jusqu’à ce qu’il rencontre Anne. J’avais dix-huit ans. Pour une fois on pouvait dire que papa avait trouvé sa cotte. Malgré son jeune âge on s’entendit à merveille. Je prenais plaisir à l’appeler maman. Mon père l’épousa elle me donna trois charmants frères et sœurs. La joie fut revenue dans notre maison. Et pour une fois on sentait qu’on formait une vraie famille.

 

 

 

 

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