C’est un ouf de soulagement pour les migrants qui ont été sommés de quitter la Grande-Bretagne pour être expulsés vers le Rwanda. Avant le premier vol de cet accord vertement critiqué entre le Rwanda et le Royaume-Uni, une décision de justice est venue donner du répit aux migrants en situation irrégulière. Mais, Londres veut se battre pour avoir gain de cause après ce camouflet.
In extremis, la Cour européenne des droits humains (CEDH) a accordé aux passagers du premier vol vers le Rwanda une suspension de leur obligation de quitter le territoire anglais. Cette décision est intervenue quelques minutes avant le départ annoncé de l’avion, qui devait emmener des migrants arrivés illégalement en Grande-Bretagne, au Rwanda, pour qu’ils y demandent l’asile, informe la correspondante de RFI à Londres.
Au terme d’une bataille juridique perdue en Angleterre, les associations de défense des droits des migrants avaient déposé un ultime recours le lundi 13 juin, à Strasbourg. Pour traiter le dossier et y voir plus clair, la Cour européenne des Droits de l’Homme a intimé à Londres de suspendre sa décision d’expulsion. La décision tombée, les passagers de l’avion ont donc été sortis de l’avion.
Priti Patel, la ministre de l’Intérieur britannique, citée par RFI, a évoqué sa « déception ». Cependant, elle n’entend rester les bras croisés. Aussitôt la décision de non-expulsion tombée, elle a indiqué qu’un second vol sera préparé. « On ne nous découragera pas de faire ce qu’il faut et de mettre en œuvre nos plans pour contrôler les frontières de notre pays », a-t-elle ajouté.