Voici le parcours d’une vendeuse d’eau ambulante devenue millionnaire
En Côte d’Ivoire, il n’est pas possible de franchir le monde de l’entrepreunariat sans entendre parler de Botty Lou Rosalie. Une femme battante qui fût reconnue aussi bien dans l’activité commerciale ivoirienne que dans le monde agricole.
Son histoire commence dès son bas âge. N’ayant pas eu la chance comme ses camarades de rentrer au collège vu la situation financière difficile de sa famille, Feu Madame Botty Lou Rosalie, arrive à Abidjan, l’Eldorado pour beaucoup à l’époque. Elle se reconvertit en vendeuse d’eau glacée (eau fraîche à boire commercialisée en sachet) et de jus Gnamankoudji (Jus de gingembre) . D’abord vendeuse ambulante, elle fini par s’installer devant le Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Cocody parallèlement elle réussit à embaucher un jeune homme à vélo pour faire de la distribution et livraison de jus. Petit à petit elle réussit à asseoir une petite stabilité financière. Elle commence à faire de la restauration en vendant de l’attieké au poisson (plat ivoirien à base de semoule de manioc) qui connait un succès sans nom.
En 1994, quand le CHU de Cocody ferme quelques années après pour raison de travaux. Rosalie est un peu déboussolé mais ne baisse pas les bras.
A l’époque Cocody restait l’une des communes d’Abidjan à ne pas avoir de marché communale. C’était un gros handicap pour les riverains. Mme Botti Lou Rosalie réussit encore devant cette lacune, à faire parler son génie. En effet elle rassemble autour d’elle, plusieurs commerçantes pour mettre sur pied une coopérative. C’est ainsi que le marché de Cocody sis à Angré vit le jour sous l’appellation COCOVICO (coopérative des commerçantes de vivriers de Cocody). Le but de ces dames? C’est de tout simplement partir jusque dans les fins fonds des broussailles, dans les champs, prendre les produits et ravitailler les marchés de toute la ville. Elle s’investira également dans l’agriculture afin de produire directement plusieurs cultures maraîchères. A son actif plusieurs plantation verront le jour. Ce dévouement pour le secteur du vivrier lui vaudra le titre présidente du réseau des opérateurs économiques du secteur agro-alimentaire de toute l’Afrique de l’Ouest. Elle sera également, Présidente de la confédération nationale des acteurs du vivrier de la Côte d’Ivoire.
En 2013 elle remporte le prix du concours « BE YOUR DREAM » (=Soit ton rêve) organisé par Vlisco. En 2011 , Elle décroche également le Premier Grand Prix de la Finance Solidaire, Finansol, organisé par le journal « Le Monde » à Paris. Le Gouvernement reconnaîtra également ses œuvres en la nommant en Novembre 2014 au Conseil Economique et Social.
Aujourd’hui le marché COCOVICO accueille chaque jour 3000 à 5000 commerçants. Entreprenante, la mère du vivrier avait en projet encore la construction prochaine de trois marchés modernes, à l’image de celui d’Angré, à Abidjan et banlieue. Botti Lou avait à cet effet engagé des négociations avec divers bailleurs de fonds. Elle rêvait désormais d’industrialiser et transformer le vivrier en produit fini
Malheureusement, sera emporté par une courte maladie dans la nuit du 14 au 15 décembre 2014, laissant le monde du vivrier, une famille et pleins de projets, orphelins.