Violences à l’est du Tchad : Idriss Déby déclare l’état d’urgence
Le président tchadien Idriss Déby a déclaré lundi, 19 août 2019, l’état d’urgence dans deux provinces de l’est du pays après des affrontements meurtriers entre communautés qui ont fait des dizaines de morts en août.
Situées à la frontière du Soudan, les provinces de Sila et du Ouaddai font l’objet de conflits entre cultivateurs sédentaires et éleveurs nomades. Cette fois la découverte des corps de deux jeunes éleveurs a provoqué un incident entre deux communautés, ce qui a donné un bilan de 50 civils morts en 10 jours, selon la Radio France Internationale.
Pendant une conférence de presse, le président Idriss Déby avait indiqué qu’il se rendrait personnellement sur le terrain. Le dimanche 18 août 2019, en visite à Goz-Beida, la capitale de la province de Sila, il a promis déployer l’armée pour calmer la situation, « en cas d’affrontement entre communautés et après trois tirs de sommations, il faut abattre ceux qui n’obtempèrent pas », a-t-il déclaré demandant que tous les civils de la zone soient désarmés car c’est « la présence d’armes qui rend ces conflits communautaires particulièrement meurtriers ».
Selon Rfi, des armes qui circulent à travers les pays frontaliers sont en proie à des conflits, comme le Soudan, la Libye et la Centrafrique. La sècheresse et la pression démographique ajoutent également aux tensions.
L’état d’urgence a été signalé pour les trois prochains mois, les deux chefs de canton à l’origine des affrontements ont été suspendus.
Sandra Kohet