France: Une Guinéenne tuée de 23 coups de couteau et jetée du 4ème étage
C’est un triste souvenir qui reste encore gravé dans les mémoires des habitants de la cité de l’Amitié, à Montreuil en France. Alors qu’ils s’acheminaient vers la fin de l’année 2017, Mariama Kallo, une jeune femme 32 ans a été froidement assassinée par son mari. Les médias locaux indiquent que son mari lui avait asséné 23 coups de couteau, avant de la défenestrer depuis le 4ème étage de leur appartement.
Originaire de la Guinée Conakry, Mariama était décrite comme une jeune femme battante dans le quartier: “Le vendredi matin, jour de sa mort, elle avait appelé plusieurs personnes de la famille. Elle nous disait : « il va me tuer ». Comme si elle savait que ça allait arriver”, ces mots sont de Nene Aye Bayo, la tante de la victime.
Mère d’un enfant de deux ans et demi, Mariama Kallo se sentait en danger auprès de son mari depuis plusieurs mois. Elle était victime de bastonnades à répétition. La jeune femme avait été hospitalisée avec des plaies au nez et au front en novembre 2017, mais avait refusé de porter plainte.
Dans la nuit du vendredi 29 au samedi 30 décembre, après avoir reçu 23 coups de couteaux, elle a été jetée à travers la fenêtre par son mari du haut du quatrième étage de l’immeuble où ils habitaient, à la cité de l’Amitié, dans le quartier Branly-Boissière de Montreuil. Des voisins rapportent que c’est bien lui qui l’a poussée. Il a été écroué mardi 2 janvier et mis en examen pour meurtre par conjoint.
“Mariama, c’était l’espoir de la famille“
Arrivée en France il y a seulement un an et demi, Mariama était “l’espoir de la famille. C’était une battante“, nous raconte Nene Aye Kallo, sa petite sœur de 20 ans qui vit en Guinée. “Elle nous envoyait des choses par colis, un ordinateur, un téléphone et des habits pour sa fille”, précise-t-elle, les larmes aux yeux.
Mariama travaillait du matin au soir, elle y faisait le ménage. “Elle devait donner l’argent qu’elle gagnait à son mari, rapporte sa tante. C’était un mariage arrangé”.
Le soir du drame, les voisins n’ont rien pu faire. “La police a mis 45 minutes à arriver alors qu’ils ne sont qu’à cinq minutes en voiture“, déplore Rachida, une voisine de l’immeuble en face.