USA: L’accusé refuse de se taire, un juge ordonne aux policiers de le bâillonner (Vidéo)
Cette semaine aux Etats Unis, l’accusé Franklyn Williams a fait parler de lui. Alors qu’il refusait de se taire lors d’une audience, le juge John Russo a ordonné aux policiers présents dans la salle de le bâillonner avec du ruban adhésif.
La vidéo a été diffusée par la chaîne de télévision Fox8, et dessus on voit l’accusé qui tente de se défendre, au moment où le juge lui dit “C’est moi le juge ici. Ferme-la et je te dirai quand tu pourras parler. Compris?”.
Après, le juge a fait savoir à l’accusé qu’il souhaiterait d’abord écouter les avocats, avant de le laisser parler, mais Williams a continué de parler.
« Vous essayez de me prendre la vie, et vous ne me laissez pas vous dire ce qui se passe », a-t-il pesté.
Le juge lui fait de nouveau des avertissements, et lui fait savoir que “si nous le devons, je vais vous bâillonner… Vous aurez une chance de parler ».
En outre, le juge a ajouté: « il suffit de la fermer, tu auras une chance de parler, je vais te donner une chance de parler ».
Mais l’accusé a continué à parler, ce qui a énervé le juge John Russo qui a ordonné qu’il soit bâillonné.
« Je me suis senti humilié »
Partagée sur les réseaux sociaux, la vidéo a atterri sur la table de l’American Civil Liberties Union of Ohio (ACLU), une organisation de défense des droits de l’homme, qui a qualifié d’humiliante la façon dont l’accusé a été traitée.
« Nous ne pouvons pas considérer cela comme normal. C’est humiliant. Cela ne prive pas juste cette personne de la possibilité de parler avant que sa vie ne lui soit enlevée, ça lui vole sa dignité », a dit l’organisation dans un tweet.
« Je me suis senti tellement humilié », a confié Franklyn Williams à Fox 8. « Le juge ne m’a pas permis de dire ce que j’essayais de dire dans mon dossier. Il m’arrêtait toujours avant que je ne puisse expliquer quoi que ce soit en mon nom ».
Pour sa part, le Juge John Russo a fait savoir qu’il n’avait pas l’intention de le bâillonner mais que l’accusé lui a manqué de respect.
L’accusé a finalement été condamné à 24 ans de prison pour vol, enlèvement et utilisation abusive de cartes de crédit.
« We cannot regard this as normal. It is humiliating. It doesn’t just deprive this person of the opportunity to speak before his life is taken away, it steals his dignity. Everything about this is wrong, » said our staff attorney @elizabethbonham https://t.co/xsRRTkqRGg
— ACLU of Ohio (@acluohio) 1 août 2018