Ce sont plus de mille maisons de retraite qui sont concernées par ce scandale de viols selon l’enquête de la chaine américaine CNN.
La chaîne a découvert qu’entre 2013 et 2016, le gouvernement fédéral avait condamné à des amendes plus de 1 000 maisons de retraite. Et ce, pour enquêtes inappropriées ou incapacité d’empêcher des cas présumés de viols, d’agressions ou de harcèlements sexuels.
Rien n’a été fait
Selon CNN, certaines maisons de retraite ont été condamnées à plusieurs amendes, mais rien n’a été fait ou très peu par leur administration et le gouvernement pour mettre fin à cet état des choses. Pire, ces établissements et les autorités passeraient volontairement sous silence une grande partie de ces viols commis par les employés de ces foyers. A en croire CNN, les bases de données fédérales contiennent quelque 16 000 plaintes concernant des viols de pensionnaires de maisons de retraites depuis 2000, mais ce chiffre ne reflète qu’une infime partie des cas.
Des plaintes dites sans fondement
Les plaintes ne sont en effet pas toujours prises au sérieux. C’est ce qui s’est passé dans une maison de retraite du Colorado. Un aide-soignant, déjà accusé de viol, a de nouveau été incriminé par une résidente. Il avait été autorisé par la justice à retourner sur son lieu de travail, l’établissement ayant déclaré que la plainte de la première victime était « sans fondement ». Par exemple, en Louisiane, la directrice d’un établissement a été arrêtée, accusée d’avoir voulu étouffer les abus commis par l’un de ses employés, demandant à son personnel de garder le silence, et détruisant les preuves d’un viol.
Les personnes âgées sont une proie facile
« Il s’agit souvent de personnes atteintes de démence qui ne peuvent raconter ce qui leur est arrivé ou tout simplement, on ne les croit pas car beaucoup jugent impossible qu’un aide-soignant de 28 ans veuille violer une vieille grand-mère », a confié un homme de droit. Plus la victime est vieille, moins l’agresseur a de chances d’être poursuivi.