Il l’avait annoncé et bien maintenant il a décidé de réaliser sa promesse de campagne. Donald Trump n’aura pas attendu longtemps avant de s’attaquer à l’avortement.
Le nouveau président américain Donald Trump a signé dès lundi 23 janvier, un décret interdisant le financement d’ONG internationales qui soutiennent l’avortement. Ce décret intervient au lendemain de l’anniversaire de « Roe V. Wade », l’arrêt emblématique de la Cour suprême qui a légalisé l’IVG en 1973 aux États-Unis. Aussi cette mesure de Trump vient elle deux jours après que des millions d’Américaines ont manifesté pour leurs droits.
Ce décret pose des restrictions au fait que des fonds fédéraux d’aide internationale soient alloués à des ONG étrangères, qui pratiquent l’avortement ou militent pour sa légalisation. Ces restrictions avaient été annulées par le démocrate Bill Clinton, puis remises en place par le républicain George W. Bush, avant d’être annulées à nouveau par Obama.
« Une agression à l’encontre des femmes »
Pour plusieurs associations et groupements, cette mesure vient priver des femmes surtout les plus vulnérables des droits les plus fondamentaux. Cette décision vient saper des années d’efforts selon Cecile Richards, la présidente de Planned Parenthood, le plus grand réseau de planning familial des États-Unis. Elle poursit en disant que cela provoquera des fermetures de cliniques dans le monde entier. La conséquence sera une augmentation des grossesses non désirées et des avortements dangereux.
D’autres associations comme l’ACLU ont qualifié cette mesure d’ agression à l’encontre de la santé des femmes ». D’autant plus que lors de la campagne, Donald Trump avait exprimé l’idée qu’il doit y avoir « une certaine forme de punition » pour les femmes qui ont recours à l’avortement.
« Le malheur des uns fait le bonheur des autres »
De l’autre côté, les associations « Pro Life », qui militent contre l’avortement, ont félicité Donald Trump pour son initiative. « Il s’agit d’une étape cruciale pour rendre sa grandeur à l’Amérique », a jugé Tony Perkins, président de l’organisation conservatrice Family Research Council, en reprenant le slogan du milliardaire. Tony Perkins a remercié le nouveau président d’avoir tenu « sa promesse de campagne de ne plus obliger les contribuables à payer pour des avortements ».
Le gouvernement de Donald Trump compte de hauts responsables ouvertement hostiles au droit à l’avortement. C’est d’ailleurs entouré d’une dizaine d’hommes qu’il a signé lundi son décret. Donald Trump s’est par ailleurs engagé à nommer très prochainement à la Cour suprême un juge farouchement opposé à l’IVG.