L’ancien président du Mali Ibrahim Boubacar Kéita n’est plus. Il a rendu l’âme ce dimanche 16 janvier, rapportent plusieurs médias. C’est une grande perte pour le Mali et un caillou dans les bottes de la junte qui entendait le faire revenir et booster le processus de réconciliation.
Ibrahim Boubacar Kéita est décédé ce dimanche 16 janvier 2021. Connu mondialement sous le sobriquet de IBK, cet ancien opposant était parvenu à se faire élire démocratiquement dans son pays le Mali. en 2013, il devance tous ses adversaires et arrive au sommet de l’Etat au prix de plusieurs alliances au second tour de la présidentielle. Après une période de transition qui survient à la suite du putsch contre Amadou Toumani Touré, IBK concentre en lui de nombreux espoirs.
IBK sera très vite confronté au défi djihadiste dans le nord du Mali. Malgré sa bonne foi et ses efforts, son pays est finalement obligé d’être tenu à bout de bras par la France. Cette dernière, au nom de sa présence sécuritaire, va dicter la conduite à tenir aux militaires maliens dans le nord, notamment à Kidal. Dans cette localité, les militaires sont d’ailleurs interdits d’accès. Ce que dénonce aujourd’hui le premier ministre de transition Choguel Maiga.
Le Président Ibrahim Boubacar Kéita va quand même être réélu au forceps en 2018. Il doit cette élection à des arrangements politiques. Avec des formations politiques mais aussi avec des mouvements religieux. L’une des alliances qui le maintient au pouvoir est celle passée avec les hommes de l’Imam Dicko… Ironie du sort, les prémices de la chute d’IBK partiront de l’activisme de cet Imam.
Les manifestations déclenchées par cet Imam et le groupe M5 fragilisent encore plus l’autorité d’un IBK un peu souffrant. Son armée peine à contenir les assauts rebelles au nord et à Bamako son autorité est clairement contestée. La société civile et l’opposition fusionnent. Les manifestations redoublent d’intensité. IBK va commettre un erreur politique que l’opposition et l’armée exploitent. Le 18 septembre 2020, l’armée cornaquée par le Colonel Assimi Goita le dépose. Il part en exil à Dubaï où il trouve la mort le 16 janvier 2022.