Une Nigériane contrainte de se prostituer avoue avoir couché avec 7 000 britanniques
Une Nigériane qui a été contrainte de se prostituer au Royaume-Uni, révèle avoir couché avec 7000 hommes britanniques en 4 ans, rapporte The Sun.
La jeune femme de 33 ans était arrivée au Royaume-Uni après avoir reçu la promesse d’un emploi de réceptionniste dans un bureau.
Mais lorsqu’elle a été reçue à l’aéroport d’Heathrow, elle a été embarquée dans un fourgon et conduite pendant trois heures jusqu’à Nottingham – où elle a été enfermée dans un bordel et contrainte d’avoir des rapports sexuels avec plus de 7 000 hommes pendant quatre ans.
Aujourd’hui âgée de 46 ans, Stéphanie a enduré huit ans d’esclavage au total. A la suite de sa libération, elle n’a eu droit qu’à 45 jours d’aide de la part du gouvernement. Désormais sans abri, la jeune femme demande l’asile.
La campagne Stamp Out Slavery lancée par Sun, en collaboration avec Co-op, demande que ce délai soit prolongé afin que les victimes comme Stéphanie aient plus de temps pour se rétablir et reconstruire leur vie.
« J’ai vécu l’enfer. Je n’ai plus confiance en personne », a-t-elle déclarée lors d’une interview accordée à Sun Online.
Lorsqu’un homme de son église avait proposé de payer son billet d’avion pour le Royaume-Uni, elle a sauté sur l’occasion.
« J’étais excitée, mais aussi un peu effrayée. Les filles avec qui j’avais voyagé ont été emmenées ailleurs, alors j’étais toute seule – c’est là que j’ai réalisé que quelque chose n’allait pas ».
Elle a été transportée dans un fourgon jusqu’à Nottingham. Quand elle est arrivée, on l’a conduite dans une pièce sombre et humide, avec rien d’autre qu’un matelas sale sur le sol. Épuisée par le voyage, elle s’est endormie
« Personne ne m’a dit ce qui allait se passer, mais le lendemain matin, j’ai entendu des voix dans le couloir. J’avais trop peur pour sortir de ma chambre, mais je savais qu’il se passait quelque chose. Soudain, ma porte s’est ouverte et un homme est entré et a fermé la porte derrière lui ».
À l’insu de Stéphanie, elle avait été conduite dans un bordel – où quatre autres filles travaillaient déjà – et elle se trouvait face au premier des milliers des clients avec qui elle devait coucher au cours des quatre prochaines années.
« C’est arrivé tous les jours. Parfois, plus de cinq hommes venaient me voir et payaient ma patronne après. Elle me faisait boire de l’alcool et prenait tout l’argent que je gagnais en couchant avec les hommes.
J’étais menacée. Elle disait que si je ne faisais pas ce que les hommes voulaient, je serais renvoyée chez moi, mais il n’y avait rien là-bas pour moi. J’avais si peur ».
En 2010, Stéphanie a eu une chance de s’échapper. « J’avais le droit d’aller dans les magasins, mais j’étais surveillée. »
Un jour, j’ai eu de la chance. Je suis allée dans un magasin et j’ai rencontré une femme gentille. Je lui ai dit que j’avais besoin de prendre un train parce que des gens était à ma recherche et elle m’a donné 58 euros ».
Stéphanie a saisi l’occasion et a pris le premier train pour Londres – mais quand elle y est arrivée, elle ne savait pas quoi faire et a fini par dormir dans la rue pendant les premières nuits.
« J’ai fini par être sans-abri pendant plus de deux ans, mendiante et dormant dans des bus ou des trains de nuit ».
Aujourd’hui, Stéphanie est hébergée temporairement et a reçu des services de counseling pour faire face à son traumatisme.
Crédit photo : timeofgist