L’ancien prêtre Bernard Preynat, condamné en 2020 à cinq ans de prison ferme pour des agressions sexuelles sur mineurs commises entre 1971 et 1991 dans le diocèse de Lyon, a été arrêté, le mercredi 17 novembre au matin dans la Loire, en exécution de sa peine.
Bernard Preynat, ce prêtre qui avait défrayé la chronique lors d’un procès retentissant pour agression sexuelles sur des mineurs va devoir purger sa peine de 5 ans. L’ex-prêtre avait été jugé pour des faits commis il y a plus de 35 ans. Agé de 76 ans, il ne purgeait pas sa peine du fait d’une santé déclinante. Ce qui ne réjouissait pas les parties civiles. Mais cette fois, la justice française veut absolument l’envoyer derrière les barreaux. D’où son arrestation ce jour.
Selon Me Frederic Doyez, son avocat, « C’est une peine qui est amenée à exécution ». Cependant, l’avocat demeure préoccupé par l’état de santé de son client. « L’état de santé de M. Preynat est très préoccupant et il faut qu’un avis médical ait lieu, ce qui sera fait car il va voir un médecin en arrivant en prison. Soit son état de santé est compatible avec une incarcération, soit il ne l’est pas et ce sera une autre étape »
, explique l’avocat de l’ancien prêtre.
L’arrestation du prêtre Preynat relance le débat sur la sexualité des membres du clergé catholique. Toujours impliqués dans des scandales sexuels, les prélats sont désormais sous les feux des projecteurs concernant leurs penchants libidinaux. Six ans après les premières plaintes déposées en 2015 par d’anciens scouts abusés à l’époque par l’aumônier de Sainte-Foy-lès-Lyon (Rhône), cette annonce va calmer les esprits.
À son procès en mars 2020, la procureure a accusé Preynat d’avoir « brisé » les vies des jeunes scouts et de s’être « servi du silence des parents et du silence de l’Eglise » pour multiplier ses abus. Un des avocats des parties civiles avait estimé le nombre d’agressions entre 3 000 et 4 000.
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Maintenu en fonction par le diocèse de Lyon jusqu’à l’automne 2015 alors que ses agissements étaient connus depuis longtemps, Bernard Preynat avait demandé pardon aux neuf victimes venues témoigner de leurs souffrances