Un policier refuse de tendre la main à Hollande et Valls, voici ses raisons ! vidéo
Cette scène humiliante s’est déroulée vendredi 17 juin à Versailles (Yvelines), pendant l’hommage rendu aux policiers Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider. François Hollande, suivi de Manuel Valls et du ministre de l’Intérieur, ont enchaîné les poignées de main pour saluer les nombreux policiers, en uniforme ou en civils, venus pour la cérémonie d’hommage.
Pendant que le président français saluait les policiers au premier rang, un parmi eux a gardé les mains fermement accrochées sur les poignées de ses béquilles en refusant catégoriquement de serrer la main à Hollande. Manuel Valls qui a suivi a connu la même scène gênante.
Tout en serrant vigoureusement la main de la policière voisine, Valls s’arrête un instant. Puis il pivote pour se trouver face à cet homme. Serrant ses mains derrière son dos, le Premier ministre semble se hausser pour affronter le policier, toujours aussi droit et crispé. Il lui dit quelques mots, que les images ne permettent pas de distinguer. Le policier, semble lui répondre « aucune envie de vous la serrer, au contraire ». Un pas derrière, Bernard Cazeneuve assiste à cet échange. Les caméras de retransmission, elles, suivent le chef de l’État.
Hors caméra, ce policier a expliqué son acte chez nos confrères de TF1. « Il y a trop de problèmes dans la police, on en a ras-le-bol », «à Mantes-la-Jolie nous avons trois véhicules pour 40 policiers » s’est-il exprimé, tout en réclamant « des actes » au gouvernement. Il dit avoir regretté que le chef du gouvernement n’ait pas écouté son explication jusqu’au bout.
S’exprimant sur le geste du policier Manuel Valls affirme : « Moi je peux comprendre que dans ces moments-là il y ait un policier ou deux policiers, des hommes, des femmes qui sont touchés, qui pouvaient connaître les victimes, qui aient une attitude qui n’est en rien irrespectueuse, elle était respectueuse, j’ai tout simplement dit à ce policier, parce qu’il me disait que ‘c’était dur’, que c’était difficile pour tout le monde, pour les familles. Que jamais un gouvernement n’avait fait autant pour soutenir les forces de l’ordre et de sécurité, que nous avions besoin de ces forces de l’ordre. »