A 23 ans, Ivan Wang Sonne, ce jeune ingénieur camerounais, se lance dans un énorme challenge: faire découvrir au monde les saveurs de son Afrique natale.
Depuis la ville de Montreuil (région parisienne), où il est installé, il a lancé la production et la commercialisation de trois marques de boisson à base de fleurs d’hibiscus. Trois petites bouteilles au design coloré et amusant, couvertes de dessins et proverbes africains: « Biss’& Love », « Safari des Saveurs » et surtout « Goulou Goulou dans la case », mélange aromatisé au gingembre « à boire bien frais et à la nuit tombée… » nous apprend le quotidien le Parisien.
La plante d’hibiscus est une plante très consommée en Afrique et connue pour ses vertus diurétiques et bénéfiques pour la pression artérielle. Elle est appelée en Afrique de l’ouest « le Bissap »
« J’avais envie de promouvoir l’Afrique, ses produits. Ils sont mal connus, on ne les trouve que dans des épiceries spécialisées. Pourquoi ne pas créer une marque qui les distribue dans notre quotidien ? » avance le jeune entrepreneur.
C’est en 2008 qu’Ivan, grand passionné de mathématique, arrive en France pour faire sa classe préparatoire scientifique. Il réalise son rêve et intègre l’Ecole centrale Paris en 2011. En deuxième année d’ingénieur, il profite d’un projet d’étude pour lancer sa marque de boisson. « Avec deux amis, nous avons travaillé sur l’univers de marque du Biss’, une boisson à base d’hibiscus très répandue en Afrique. Cette année m’a permis de développer ma marque et créer mon entreprise en 2013. » Et c’est un véritable succès qui lui vaudra le prix du petit Poucet, un prix récompensant les jeunes entrepreneurs, pour son projet innovant. « Ce prix m’a permis de gagner 1 000 euros ainsi qu’un mois de conseil en entreprise. C’est ce qui m’a poussé à poursuivre dans cette voie. » lance- t- il.
Ses boissons sont pour l’instant commercialisées dans les snacks et restaurants des quartiers d’affaires, mais on les trouvera bientôt en grande distribution, et en ligne sur www.bissandlove.com : « L’Afrique joyeuse, il faut que ça touche le maximum de gens ! » explique-t-il au journal le Parisien.
En perspective, Ivan souhaite donner une dimension sociale à son projet. » J’aimerais faire du Biss’ le futur Cranberry à l’Africaine et ainsi développer l’économie locale du continent. » A Centrale, Ivan est d’ailleurs très actif dans les associations qui promeuvent la culture africaine. » J’ai toujours été très engagé pour l’Afrique. Le Biss’ ne doit pas se limiter à être une boisson, j’aimerais qu’il dégage la bonne humeur africaine. »