Diagnostiqué à tort d’un cancer, un sexagénaire s’est fait retirer un poumon. Trois ans plus tard, il attend toujours réparation.
Un sexagénaire a été victime d’une grave erreur médicale. Ce dernier a saisi la justice après avoir subi une ablation d’un poumon alors qu’il pensait être atteint d’un cancer.
Tout commence en 2018 quand Paul décide de consulter son médecin de famille. « Je suis tombé malade, une infection pulmonaire. J’étais à plat. Mon médecin s’inquiétait. En janvier 2018, lors d’une radio, une tache restait visible sur le cliché. On m’a prescrit une biopsie, relate-t-il à La Dépêche ».
Quelques jours plus tard, le diagnostic tombe : le sexagénaire est atteint d’un cancer et doit se faire opérer. La clinique des Cèdres, à Cornebarrieu, lui programme une pneumonectomie. Paul est opéré, mais le mal ne fera que commencer.
Trois mois après son opération, son médecin découvre que son patient n’a jamais été atteint d’un cancer. Les lobes de son poumon lui ont été retirés pour rien suite à un échange d’échantillons. « La biopsie cancéreuse ne me concernait pas, explique la victime. Le laboratoire a confondu mon échantillon et celui d’une femme. Une analyse ADN a démontré l’erreur. Je ne sais ni qui est cette femme, ni ce qu’elle est devenue« .
Depuis lors, le Toulousain souffre de complication respiratoire. Il porte de ce fait plainte contre le laboratoire qui n’a pas pris la peine de s’excuser auprès de lui, selon ses explications.
Seul l’assureur du laboratoire, Axa, finit par lui faire des propositions d’indemnisations : « D’abord 22 000, puis 30 000 et, récemment, 52 000 € à mon avocat Me Laurent De Caunes. Ils reconnaissent la faute. C’est déjà un progrès, mais une indemnité plus raisonnable me paraît un minimum« , souhaite-t-il.