Un jeune homme ghanéen, faisant partie d’un groupe de 14 jeunes partis en Russie à la recherche d’emploi, vit aujourd’hui un cauchemar après avoir été enrôlé de force dans l’armée russe pour combattre dans la guerre entre la Russie et l’Ukraine.
Lors d’une interview poignante diffusée sur TV3, il a lancé un appel urgent au gouvernement ghanéen pour qu’il intervienne et le sauve, ainsi que ses compagnons, des horreurs du front.
Le Ghanéen, dont l’identité n’a pas été révélée, a décrit les conditions terrifiantes auxquelles il fait face quotidiennement en tant que soldat involontaire dans ce conflit. Gravement blessé aux deux jambes, il a révélé qu’il continue d’être envoyé au combat malgré ses blessures.
« Je ne vais pas bien, mes jambes me font mal, je ne peux pas me tenir debout dessus. S’il vous plaît, faites quelque chose », a-t-il supplié, en décrivant la situation désespérée dans laquelle il se trouve.
Il a également décrit la peur constante qu’il ressent face à la menace des frappes de drones ukrainiens.
« C’est vraiment malheureux que je ne puisse pas aller plus loin, sinon je serai écrasé par un drone », a-t-il ajouté.
Son environnement est jonché de bâtiments détruits, témoignant de l’intensité des combats dans la zone.
Cet appel émouvant s’accompagne d’une révélation glaçante sur la manière dont lui et ses compagnons ont été piégés. Les 14 jeunes hommes, partis du Ghana le 4 août 2024 en quête d’emplois prometteurs, se sont retrouvés enrôlés dans l’armée russe peu après leur arrivée en Russie le 6 août. Pensant signer des contrats de travail dans la ville de Kostroma, ils ont découvert avec horreur qu’ils avaient été piégés et envoyés en première ligne dans la guerre contre l’Ukraine.
La tromperie aurait été orchestrée par Abraham Boakye, une figure populaire dans le football ghanéen surnommée « One Man Supporter ». Ce dernier aurait facilité leur voyage, les faisant croire à des opportunités lucratives, alors qu’en réalité ils étaient destinés à être envoyés au front.
Désormais bloqués dans une guerre à laquelle ils n’avaient jamais prévu de participer, les jeunes hommes implorent l’intervention du gouvernement ghanéen pour qu’ils puissent s’échapper de cette situation périlleuse et retourner chez eux.
Dans un témoignage empreint de douleur et de désespoir, l’homme a déclaré : « Mes yeux se remplissent de larmes pendant que je vous parle… S’il vous plaît, aidez-nous ; sinon, ils nous tueront tous. »