Cameroun: un double attentat suicide fait des morts à Kolofata
Les terroristes ont encore frappé dans la localité de kolofata située dans la région de l’extrême-Nord du Cameroun. A en croire plusieurs médias locaux, deux jeunes femmes ont déclenché leurs ceintures d’explosifs ce vendredi 2 juin au petit matin dans un camp de déplacés.
D’après le gouverneur de la région de l’extrême-nord, cet acte terroriste a fait 9 morts et une trentaine de blessés. Un attentat-suicide qui s’inscrit dans la suite d’une longue série dans cette ville du nord du Cameroun.
Un habitant de Kolofata explique qu’il a été réveillé ce vendredi matin vers 5h 30 par les violents bruits de cette double attaque. A cette heure généralement, les patrouilles sont réduites, conséquence des signes de fatigue accusés par les membres du comité de vigilance.
Le gouverneur de l’Extrême-Nord a indiqué que les deux jeunes filles qui ont déclenché leurs ceintures d’explosifs auraient réussi à pénétrer un camp en se faisant passer pour des personnes déplacées. « Elles ont fait sauter leurs charges au moment où les gens étaient rassemblés pour partager le repas du ramadan », précise Midjiyawa Bakari.
Pour l’un des membres du comité de vigilance, les deux filles étaient connues par les habitants de kolofata. Elles auraient été enlevées il y a quelques semaines, dans un village voisin lors d’une cérémonie de mariage. Les deux filles auraient été repérées une première fois, jeudi dernier en fin d’après-midi alors qu’elles cherchaient selon leurs propres dires à se ravitailler en eau, avant d’être chassées par une patrouille. Elles seraient réapparues le soir à dos d’ânes, avant d’être chassées à nouveau. La troisième tentative aurait été la bonne.
C’est au moins la troisième attaque-suicide en moins de deux mois à Kolofata. Des réunions de crise se seraient déroulées à la suite de cette attaque entre comité de vigilance, militaires et autorités administratives. Il aurait été décidé de renforcer la présence des militaires dans les patrouilles ou encore de modifier régulièrement la localisation des barrages. « Il faut continuer à sensibiliser nos forces et la population. On doit apprendre à vivre avec le phénomène », a indiqué le préfet Babila Akaou.