Cameroun: Un proche de Biya fait des révélations sur la présidentielle
Ce lundi 05 Mars 2018, le Professeur Pascal Charlemagne Messanga Nyamnding était invité à la matinale aux antennes de la Radio Balafon. Cet universitaire camerounais et militant du RDPC ( rassemblement démocratique du peuple camerounais) répondait aux questions sur l’actualité politique au Cameroun. Il s’est entre autres prononcé sur la prochaine élection présidentielle qui se déroulera cette année, et le récent remaniement ministériel.
A la question de savoir si le RDPC parti au pouvoir arrivera t-il à remporter la prochaine présidentielle, Pascal Messanga affirme qu’ il n’ y a que la mise en commun des différentes forces de l’opposition qui empêchera le RDPC de gagner.
En d’autres termes, l’union des partis de l’opposition conduira à la perte du parti au pouvoir lors de cette élection: « Le RDPC perdra les élections si Cabral, Muna, Osih , Kamto se mettent ensemble. Alors je vous mets au défi : est-ce qu’ils se mettront ensemble ? Je ne crois pas. C’est pour vous dire qu’on ne triche pas » déclare le politologue.
Messanga Nyamnding s’appuie sur une prétendue hostilité entre les responsables des différents partis de l’opposition, principalement entre les candidats du MRC et le SDF pour penser que l’opposition serait incapable d’organiser les primaires pour présenter un candidat unique. Et ce sont ces désaccords qui empêcheront l’opposition d’être forte pour renverser le parti au pouvoir. Et c’est cela qui permettra toujours à son parti de gagner les élections.
Le «Biyaïste» explique qu’après la discussion avec Me Emmanuel Simh, le 3ème vice-président national du MRC, le juriste lui aurait fait la confidence selon laquelle le MRC ne laissera pas la candidature de Osih passer sous prétexte de la remise en question de ses origines camerounaises: « nous on ne laissera pas Osih. Il faut appliquer la loi ». Mais Messanga Nyamnding suggère que le RDPC laisse le candidat Joshua Osih aller aux élections : « A l’unanimité, des personnes que j’ai côtoyées à la présidence de la République, au Premier ministère, au bureau politique, au comité central, disent que quel que soit le cas, laissons Joshua partir à l’élection présidentielle », rapporte l’enseignant de l’Iric qui conclut son propos par ces mots: « nos victoires et notre sérénité c’est d’abord le désordre qui sévit dans l’opposition ».