Volodymyr Zelensky insiste auprès de ses partenaires occidentaux pour avoir des armes. Il pense pouvoir combattre la Russie avec la puissance de feu de l’OTAN. Sauf qu’il n’est plus audible à ce niveau. Alors, il franchit un cap en donnant dans la surenchère et exacerbant les tensions entre l’est et l’ouest.
« Si la Russie nous détruit, elle vous détruira », déclare le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. Une sortie faite lors de sa prise de parole en visioconférence au sommet de l’Otan à Madrid. Pour motiver l’Occident à lui donner des armes, il ajoute: « Leurs munitions en terme d’artillerie sont des dizaines de fois supérieures aux nôtres ».
Zelensky, qui demande de nouvelles livraisons d’armes lourdes est confronté à des dissensions internes au sein de l’OTAN. Si pur les caméras, les membres de l’OTAN affichent un certaine solidarité et une cohésion de façade, à l’intérieur on commence à se poser des questions sur l’issue de cette guerre. Zelensky fanfaronne mais sur le terrain, les Russes accomplissent leurs missions.
De sorte qu’au sommet du G7, Boris Johnson s’est vie empressé de mettre Emmanuel Macron en garde contre une sortie négociée de la crise. Pour lui, l’heure n’est pas encore à la désescalade. Or en France, les tensions avec la Russe ont un coût économique qui se fait sentir. Pour que la France réactive des centrales à charbon, c’est qu’il y a le feu en la demeure. Les bravades de Zelensky oui, mais la Realpolitik s’impose.