Ukraine/ Le Pape François alerte: « Pour moi aujourd’hui, la Troisième guerre mondiale a été déclarée »
Pour le Pape François, ce qu’il se passe en Ukraine n’est ni plus ni moins que les éléments factuels d’un vaste conflit qui va embraser le monde entier. Les inquiétudes du chef spirituel des Catholiques ont été révélés hier par un quotidien italien.
« Pour moi aujourd’hui, la Troisième guerre mondiale a été déclarée. Et c’est une chose qui devrait nous faire réfléchir. Qu’arrive-t-il à l’humanité qui a connu trois guerres mondiales en un siècle ? », s’est interrogé François, dans un entretien avec des revues jésuites européennes réalisé le mois dernier et publié mardi par la revue italienne La Civilta Cattolica.
Le Pape François, cité par plusieurs médias, a affirmé que « Ce que nous voyons, c’est la brutalité et la férocité avec lesquelles cette guerre est menée par les troupes, généralement des mercenaires, utilisés par les Russes. Les Russes préfèrent envoyer des Tchétchènes, des Syriens, des mercenaires ». Le Pape qui n’est pas tendre particulièrement tendre avec les Russes a remis une couche:
« Il est également vrai que les Russes pensaient que tout serait terminé en une semaine. Mais ils ont fait un mauvais calcul. Ils ont trouvé un peuple courageux, un peuple qui se bat pour survivre et qui a une histoire de lutte », a fait savoir le Pape François, dont la médiation dans le conflit n’a porté aucun fruit. Depuis, il reste sans solutions. Cependant, il note que cette guerre peut avoir été suscitée par les tenants de l’industrie de l’armement.
A ce propos, le Pape François déclare: « Mais le danger est que nous ne voyons que cela, qui est monstrueux, sans voir tout le drame qui se joue derrière cette guerre, qui a peut-être été, d’une certaine manière, provoquée ou non empêchée ». Se défendant d’être en faveur de la Russie, il clarifie: « On pourrait me dire à ce stade : Mais vous êtes pro-Poutine ! Non, je ne le suis pas. Il serait simpliste et erroné de dire une telle chose » explique le Pape qui pense qu’il est indéniable de « raisonner sur les racines et les intérêts » de ce conflit « qui sont très complexes ».