Donald Trump a publié samedi sur Truth Social qu’il n’hésiterait pas à aller en prison pour avoir violé son ordre de silence lors de son procès secret à New York.
«Maintenant, nous avons Merchan, qui ne me permet pas de parler, violant ainsi la loi et la Constitution, tout à la fois. C’est tellement grave, ce qu’il essaye de faire (…) Si ce pirate partisan veut me mettre en prison pour avoir dit la VÉRITÉ, je deviendrai volontiers un Nelson Mandela des temps modernes – ce sera mon GRAND HONNEUR», a écrit l’ancien président dans son message qui s’en prend également au juge de la Cour suprême de l’État de New York, Juan Merchan, qui préside le procès de Trump. L’ancien président estime que les restrictions qui lui sont imposées violent le premier amendement de la Constitution américaine, qui garantit la liberté d’expression.
Trump a accusé Merchan d’être partial parce que la fille de Merchan travaillait comme cadre dans un cabinet de conseil politique progressiste qui a travaillé pour les démocrates. Depuis que Merchan a imposé pour la première fois un premier silence fin mars, Trump a dénoncé sur les réseaux sociaux la fille du juge.
Cette interdiction de parler en mars a interdit à Trump de parler publiquement des témoins, des avocats et des jurés de l’affaire. Il lui a également été interdit de faire des déclarations publiques sur le personnel du tribunal, les employés du bureau du procureur du district de Manhattan, Alvin Bragg, et les membres de leur famille.
Un jour après le bâillon, Trump a commencé à s’en prendre à Merchan et à sa fille sur les réseaux sociaux. Lundi, le juge a élargi l’ordre de silence, qui stipule que même si Trump peut critiquer Merchan et Bragg individuellement, il lui est interdit d’attaquer publiquement leurs familles.
La dernière diatribe de Trump samedi intervient quelques jours avant le début prévu de son procès pour argent secret, le 15 avril. Le candidat présumé du Parti républicain à la présidence de 2024 fait face à des accusations criminelles à New York pour des allégations selon lesquelles il aurait falsifié des documents commerciaux pour cacher des paiements « d’argent silencieux » effectués à la star de cinéma pour adultes Stormy Daniels lors de sa campagne présidentielle de 2016 pour la faire taire au sujet d’une prétendue liaison qu’ils auraient eue en 2006.
Dans des affaires distinctes, Donald Trump est aussi accusé d’avoir tenté d’inverser les résultats de la présidentielle de 2020, et d’une gestion négligente de secrets d’Etat.