Elles sont jeunes, leur âge varie de 17 à 24 ans. Etudiantes pour certaines, élèves pour la plus part, elles partagent le quotidien des brouteurs dans les night club, les virées et plus.
Elles sont friandes de vêtements de chaussures, de téléphones de luxe et surtout de mèches naturelles communément appelées « mèches humains ». Ce sont les copines des brouteurs. Initialement leurs rôles étaient d’assister leurs copains dans leurs arnaques. Plus concrètement elles devaient rassurer « le pigeon ». Elles le tiennent chaud au téléphone avec toute la sensualité. Mais de plus en plus elles tiennent à jouer une part plus belle. A défaut d’être elle-même arnaqueuse, elles veulent gagner plus d’argent.
Mariam jeune fille de 19 ans se vante d’avoir réussi à séduire l’un des brouteurs les plus célèbres de la ville d’Abidjan. Ainsi elle espère avec sa nouvelle conquête pouvoir s’offrir tout ce dont elle rêve. Selon la jeune demoiselle les brouteurs sont leurs copains de collège ou de quartier qui se cherchent sur internet.
« Je suis avec mon petit ami depuis plusieurs années, nous sommes dans la même classe. Quand il a commencé à « brouter », il me sollicitait pour que je mette son blanc en confiance. C’est ainsi que je l’ai aidé à avoir son argent en servant d’intermédiaire. En retour il me donne tout ce que je lui demande. J’ai des amies qui m’ont demandée de les mettre en contact avec les amis de mon chéri afin qu’elle bénéficie des mêmes privilèges que moi. » Confie la jeune fille.
C’est ainsi que les clubs des copines des brouteurs se créent et la concurrence se lance entre chaque club. Chacune veut avoir les vêtements, les chaussures, les dernières séries de téléphones et les coiffures chaque semaine.
Pour Sophie une autre fille de la même bande que Mariam « La vie est courte. Il vaut mieux donc bien la vivre, même si c’est un an ou quelques mois au lieu de passer toute sa vie dans la misère »
Elle soutient qu’il n’est pas facile d’être la copine d’un brouteur car, nombreuses sont les filles qui sont à l’affût. Aucune ne souhaiterait se faire « raser ». Alors pour être à l’abri le moyen le plus simple est d’envouter leur copain. Dans leur jargon ceci est appelé « zamou ».
« Moi je le fais pour que lorsque son « Wes » arrive, il ne m’oublie pas. Qu’il pense à me donner ma part. Car souvent leur marabout leur demande de ne pas partager l’argent reçu avec leur mère et leur copine. C’est pour ca qu’ils dépensent beaucoup dans les bars ainsi qu’avec d’autres filles qu’ils rencontre au passage et pendant ce temps nous ne gagnons rien » poursuit Mariam.
Ce qu’il y a à constater c’est que le plus souvent les brouteurs manquent de respect et de considération envers leurs copines. Certaines sont battues quand d’autres entendent les pires insanités en leur endroit. D’autres sont l’objet de sacrifice pour la bonne des activités de leur copains brouteurs. Il n’y a pas si longtemps une jeune fille de la capitale ivoirienne avait vu son **** transformer en nid d’asticot après avoir couché avec son copain. Ce dernier avait agit sur recommandation de son marabout afin de faire augmenter ses gains.
Malgré tout ce qu’elles risquent et subissent ces jeunes filles, préfèrent ranger leur fierté et continuer leur marche avec les brouteurs pour avoir une vie qui brille.
Beaucoup de ces jeunes filles sont en manque de personnalités,ou trop envieuses. Elles veulent se sentir vivre et obtenir un mode de vie que leurs parents n’ont pas pu leur offrir.