L’Afrique a l’un des taux de chômage les plus élevés au monde. Bien que le chômage dans certains pays africains reste supérieur à 25 %, les chiffres généraux s’améliorent et beaucoup pensent que les économies émergentes d’Afrique devraient connaître une croissance rapide dans les années à venir.
Voici un bref aperçu de certains des pays d’Afrique où le taux de chômage est le plus bas.
1. Bénin
Le Bénin compte 10,6 millions d’habitants. Le taux de chômage du pays était de 2,4 % en 2013. En février 2016, le pays a commencé la construction de sa toute première ville numérique, Benin Smart City. Le projet créera 50 000 emplois.
2. Seychelles
Archipel de 115 îles dans l’océan Indien, les Seychelles ont une population d’environ 90 000 habitants. Le taux de chômage du pays est de 2,7 %. En 2014, le pays a adopté de nouveaux règlements pour sauvegarder et créer plus d’emplois pour ses citoyens. L’objectif était également de veiller à ce que la population locale ne manque pas d’emplois en raison de l’afflux d’expatriés. En février 2016, l’île a adopté le document de stratégie pays 2016-2020 qui vise à créer davantage d’emplois pour les jeunes et à diversifier son économie. Il y a également eu la création d’emplois respectueux de l’environnement dans le domaine de l’écotourisme et de la pêche durable afin d’augmenter le nombre d’emplois dans le pays.
3. Rwanda
Le Rwanda compte 11,34 millions d’habitants. Le taux de chômage y est l’un des plus bas d’Afrique, avec 3,4 %. Environ 60 % de la population active a plus d’un emploi. Les jeunes occupent des emplois axés sur les professions agricoles. Les femmes sont plus nombreuses que les hommes à travailler et le taux d’emploi est plus élevé dans les zones rurales que dans les zones urbaines. Le gouvernement s’est fixé pour objectif d’assurer une augmentation des revenus provenant de produits agricoles tels que le café et le thé. Par le biais de la politique nationale d’emploi du Rwanda, le gouvernement vise la création de 20 000 emplois par an. Environ 70 % travaillent dans l’agriculture.
4. Ghana
Grand producteur africain de cacao, le pays compte environ 27,2 millions d’habitants. Son taux de chômage est d’environ 5,20 %. En mai 2015, Microsoft et l’International Institute of Communication and Development, une organisation à but non lucratif, ont lancé une plate-forme nommée TizaaWorks. L’objectif du projet est de doter les diplômés et les personnes qui viennent de quitter l’école des compétences adéquates pour les différents secteurs de la nation. Le gouvernement a créé le Service national de la jeunesse pour les diplômés universitaires et le Programme national d’emploi des jeunes pour aider les chômeurs à trouver un emploi.
5. Île Maurice
Situé dans l’océan indien, le pays compte 1,3 million d’habitants. En 2015, le taux de chômage était de 7,80 %. Le gouvernement a diversifié son économie pour réduire sa dépendance excessive à l’égard de sa principale source de revenus, le tourisme. L’accent a été mis davantage sur les industries de la canne à sucre et des services. Le gouvernement a lancé des initiatives visant à créer 15 000 emplois par an. Le Code du travail a été modifié pour protéger les employés.
6. Algérie
Le taux de chômage du pays était de 11,20 % en 2015. En 2013, le gouvernement a adopté une politique, le « Plan Marshall », qui obligeait les entreprises à embaucher des travailleurs sur leurs sites. Dans le cadre de ce plan, le recrutement de travailleurs d’autres localités n’était effectué que si les locaux ne possédaient pas les compétences requises pour les emplois.
Les jeunes entrepreneurs et les chômeurs qui souhaitent créer leur propre entreprise peuvent obtenir des prêts sans intérêt dans le cadre de ce plan. Il a été conseillé aux ministères et aux organismes parapublics d’État d’accorder des contrats de sous-traitance aux locaux qui sont dans la microentreprise.
7. Égypte
L’Égypte est l’un des principaux exportateurs de pétrole en Afrique. Le taux de chômage du pays est de 12,77 %. Le gouvernement a lancé des projets en décembre 2012 pour créer 750 000 emplois grâce à des microprojets et à l’emploi des jeunes. Il a également conclu 21 accords avec la Chine dans les secteurs de l’énergie, des banques et des infrastructures qui créeront davantage d’emplois. Service d’appel de taxi en ligne, Uber fournit 2 000 emplois par mois.
8. Tunisie
C’est l’une des principales économies d’Afrique du Nord. Son taux de chômage est de 15,4 %. Le pays dispose d’une Plate-forme pour les emplois verts, financée par le Fonds de transition pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord par l’intermédiaire de la Banque islamique de développement, pour un montant de 3,8 millions de dollars. Le projet vise à créer des emplois pour les diplômés universitaires dans le pays d’Afrique du Nord. Au moins 50 start-ups ont été créées et la Banque tunisienne de Solidarité finance les particuliers à hauteur d’au moins 35 000 dollars.
9. Zambie
La Zambie a une population de 13 millions d’habitants. Son taux de chômage est de 14,1 %. Environ 9,2 millions de personnes vivent dans la pauvreté. Le gouvernement a créé des écoles de formation technique et professionnelle pour aider les Zambiens à acquérir les compétences nécessaires et permettre à ceux qui quittent l’école de suivre une formation dans différents secteurs. Il s’agit à la fois de l’emploi dans les secteurs formel et informel.
Le Plan d’action national pour l’emploi des jeunes a également été mis sur pied pour élaborer des cadres de suivi des jeunes et créer de meilleurs emplois. Les communautés de donateurs ont également apporté leur aide. Un projet, Youth Skills Enterprise Initiative, destiné à fournir aux jeunes Zambiens des capitaux et des opportunités a été mis en place.
10. Botswana
Le Botswana a une population d’environ deux millions d’habitants. C’est l’une des économies qui connaît la croissance la plus rapide au monde. Le taux de chômage est d’environ 18 %. Le gouvernement a augmenté ses exportations de biens et services de 7,2 % en 2015. Il a également mis en place des initiatives pour lutter contre le chômage. Il s’agit notamment d’Ipelegeng, un projet qui embauche des personnes non qualifiées, de la gestion de l’élevage et du développement des infrastructures et du Programme d’appui intégré pour le développement des cultures arables.
Crédit photo : africacheck