Selon une source de Koaci.com (un « koacinaute » n’est pas un journaliste de la rédaction de KOACI mais un contributeur inscrit ayant la possibilité de poster sur le site en vue d’une diffusion et ce dans une dynamique de libre expression plurielle), des magistrats cautionnent le braquage.
Les faits ont été rapportés comme suit…
Si ailleurs en Afrique c’est Boko Haram et son terrorisme aveugle qui inquiètent populations et dirigeants, au Togo, c’est le grand banditisme et le braquage qui plongent notre laborieuse population dans l’angoisse.
En effet depuis deux mois environ, il ne fait pas bon de sortir la nuit à Lomé. Surtout lorsqu’on doit arpenter quelques ruelles sombres avant d’arriver à destination.
Des hommes sans foi ni loi sèment la terreur dans tous les coins et recoins de la ville. Souvent armées d’armes blanches comme des couteaux, machettes ou de pistolets de fabrication artisanale, ces bandes criminelles qui opèrent manifestement en réseau, n’hésitent pas à donner la mort à leurs victimes.
Les statistiques recueillies auprès de la police et des forces de gendarmerie sont tout simplement effrayantes. Plus de dix morts et plein de blessés dans ces actes de braquages qui se déroulent très souvent la nuit.
Le dernier en date est le décès d’un professeur d’informatique à l’Ecole ESAG NDE. L’infortuné qui rentrait à la maison après avoir donné des cours à ses étudiants, a eu la malchance de croiser sur sa route ces criminels qui, avant de s’emparer de son engin, lui ont asséné des coups de machette en pleine figure.
Et chaque jour, au petit matin dans notre capitale, c’est à ce type d’information qu’on doit s’attendre si l’on n’est pas soi-même victime. Des nouvelles qui plongent toute la population de Lomé dans une psychose totale, surtout que les forces chargées d’assurer la sécurité de la population sont elles-mêmes victimes de ces actes barbares.
Bon Dieu ! Que se passe-t-il au juste ?
Bon Dieu ! Que se passe-t-il au juste ?
D’où viennent-ils ces bandits? Pourquoi les forces de sécurité semblent impuissantes à venir à bout de ces malfrats ?
Ces questions, c’est tout Lomé qui se les pose chaque jour.
Pourquoi subitement un tel regain de violences chez ces braqueurs ?
Ces malheurs, semble-t-il, pourraient provenir de notre Justice.
En effet, il y a de cela quatre mois, on a appris [avec beaucoup d’étonnement] que pour désengorger nos cités carcérales, les autorités pénitentiaires avaient décidé d’élargir des détenus pour des délits mineurs qui avaient purgé presque les trois quarts de leurs peines en prison. Une bonne chose en fait car les milieux carcéraux étaient surpeuplés. Mais là où cette information a commencé par laisser des craintes, c’est lorsqu’on a appris que des juges ont profité de cette mesure pour élargir de grands criminels contre de l’argent.
On est où là ?
Nos magistrats sont-ils encore en possession de toutes leurs facultés mentales ?
Que représentent 100 000 FCFA face à la vie des citoyens que ces criminels arrachent chaque jour ?
La responsabilité de nos juges et des magistrats se trouve aujourd’hui entièrement engagée dans le drame que nous vivons.
La responsabilité de nos juges et des magistrats se trouve aujourd’hui entièrement engagée dans le drame que nous vivons.
Face à une telle donne, il urge aujourd’hui que le Ministère de la Justice Rechercher Justice et le Conseil Supérieur de la Magistrature diligentent des enquêtes autour des procédures de libérations de ces derniers temps afin de sanctionner les magistrats qui se retrouveront mouillés par cette affaire.
Ce serait le seul moyen de combattre ce mal à la base d’autant plus que certains juges se sont faits complices des braqueurs qui leur versent des rétributions après leurs sinistres opérations. Aujourd’hui, des criminels sont dans la nature et sèment la panique et la désolation en toute impunité.
Il faut agir le plus tôt en coupant le mal à la racine c’est-à-dire, en démantelant et sanctionnant les complices de ces réseaux criminels dans le milieu de la justice.
C’est notre paix sociale qui est en jeu.
Le Premier Ministre a fait un premier pas en investissant les locaux de la Cour d’Appel de Lomé le vendredi 06 novembre où il a rencontré magistrats et forces de l’ordre pour les inviter à une meilleure collaboration.
Tout simplement parce que la prison n’est plus ce lieu de redressement et de correction, mais un centre d’affaire prospère où magistrats et criminels se retrouvent dans un deal gagnant-gagnant et bonjour les dégâts avec l’insécurité généralisée. Certains de ces bandits vont jusqu’à se fixer des quotas de personnes à braquer et de motos à voler en cette fin d’année. Pardi ! Il faut que ça s’arrête !