Togo: Bavure policière sur un nourrisson de 5 mois
Les médias locaux en raffolent et le sujet alimente les débats dans la capitale togolaise et sur les réseaux sociaux.
Un policier a tiré un gaz lacrymogène dans une voiture alors que, parmi les occupants à bord, se trouvait un nourrisson de 5 mois. La scène s’est passée le 19 juillet dernier, à Kangnikopé, une banlieue de la capitale togolaise.
L’acte posé a ému les témoins. Les forces de l’ordre poursuivaient un autre véhicule de contrebandier d’essence frelaté vendu à la sauvette aux abords des routes pourtant interdit par le gouvernement. C’est dans cette course poursuite du véhicule que les forces de sécurité ont perdu les traces du véhicule. Elles ont pris une autre voiture pour celle du contrebandier.
Arrivé à sa hauteur, sans aucune sommation, l’agent a tiré une grenade lacrymogène sur la voiture (immatriculée TG 6398 AL) dans laquelle se trouvaient deux femmes et un nouveau-né de 5 mois.
« Au moins, ils auraient pu nous intercepter dans un premier temps, et quand nous n’aurions pas obtempéré, ils pouvaient nous neutraliser », expliquait le père du nouveau-né au volant. Avant d’ajouter : « Nous allons à la visite avec la voiture pour mettre à jour les papiers du véhicule. En route, nous étions en train de discuter avec notre sœur qui est avec son nourrisson âgé d’à peine 5 mois. Alors que nous roulions lentement, on a aperçu subitement leur voiture et ils ont lancé en même temps le gaz dans la nôtre. L’enfant a commencé à suffoquer sur place ».
Cette erreur de cet agent a été vite reconnue par ses supérieurs. Dans sa parution de ce 20 juillet 2016, Liberté fait savoir que, les victimes ont été amenées dans un premier temps au ministère de la Sécurité (pour des formalités), puis à l’hôpital. A en croire le journal, « la voiture n’avait rien de suspect, mais n’a pas eu le temps d’empêcher l’agent à la gâchette facile de tirer « , avant de reconnaître que, c’est une erreur
Yao Junior L.