En Thaïlande, l’ex-première ministre, Yingluck Shinawatra a fait l’objet d’un mandat d’arrêt émis par la Cour Suprême. Elle ne s’est pas présentée ce vendredi devant la justice pour que soit énoncé le verdict. A ce propos, un responsable de son parti a affirmé qu’elle aurait quitté le pays.
Soupçon de fuite
Yingluck Shinawatra fait l’objet d’un mandat d’arrêt et risque dix ans de prison. Selon un membre de son parti, le Puea Thai, elle aurait quitté le pays. L’héritière de la puissante famille Shinawatra aurait fui le pays deux jours plus tôt pour échapper à une peine de prison de dix ans.
A ce propos, le juge Cheep Chulamon déclare : « Son avocat dit qu’elle est malade et demande de repousser le verdict… Le tribunal ne croit pas qu’elle est malade… et a décidé d’émettre un mandat d’arrêt ». En effet, toutes les personnes présentes pour assister au procès ont vraiment été étonnées de ne pas voir l’ex-première ministre.
Selon le magistrat de la Cour Suprême dans un communiqué, l’accusée se serait enfuie ou se cacherait de la justice.
Elle a dit qu’elle ne fuirait pas
Yingluck Shinawatra avait toujours affirmé qu’elle ne fuirait jamais le pays comme l’a fait son frère Thaksin, ex-Premier ministre lui aussi, qui a pris la route de l’exil en 2008. Il avait été condamné à deux ans de prison pour corruption.
L’ex-première ministre est accusée de négligence dans la gestion d’un programme de subvention aux riziculteurs. En effet, il lui est reproché le fait que son gouvernement achetait le riz aux riziculteurs, électorat en faveur des Shinawatra, à un prix supérieur à celui du marché.
Règlement de comptes
Yingluck Shinawatra avait dénoncé en Août ce procès qui est selon elle un moyen pour la junte d’écarter les Shinawatra du pouvoir. Dans un pays divisé entre pro et anti-Shinawatra, Chemises rouges contre Chemises jaunes, ce procès aurait fait passer Yingluck Shinawatra pour une victime. Mais sa fuite risquerait de considérablement changer les choses.