Le tribunal de grande instance de Dakar a traité une affaire de terrorisme présumé. Il s’agit d’un franco-sénégalais du nom d’Ibrahima Ly. Il faisait face au juge Samba Kane à la barre de la chambre criminelle spéciale. L’accusé est revenu de la Syrie, avec une photo compromettante.
Pourquoi s’être rendu en Syrie ?
C’est ce qu’a voulu savoir le président de la chambre criminelle. Ibrahima Ly, plus connu sous le nom d’Abu Hazam s’est contenté de répondre qu’il s’est rendu en Syrie dans l’unique but de connaitre sa religion mais pas pour combattre.
Contre lui, pèsent des accusations d’association de malfaiteurs en vue de commettre des actes de terrorisme, l’apologie du terrorisme et les actes terroristes par menaces. En outre, il lui est reproché d’avoir effectué un voyage avec un ami du nom d’Abou Khadija Diakhaté. « Quand il m’a proposé d’aller en Syrie, je lui ai dit que j’ai entendu qu’il y a la guerre, il m’a dit qu’il n’y a pas de guerre là où nous allons. J’ai vu son frère partir et revenir en France avec sa femme » s’est-il défendu.
Pris en photo en treillis et armé d’une kalachnikov
La photo de l’accusé en tenue de treillis et armé d’une kalachnikov n’arrange pas les choses. Ibrahima Ly dit avoir voulu se fondre dans la masse pour pouvoir sortir de la Syrie. « J’ai voulu jouer un rôle pour m’échapper. Je ne suis pas quelqu’un de violent. Je m’écarte de tout ce qui est violence »
Par ailleurs, lorsque le juge a voulu savoir si ses parents étaient au courant de son voyage, il a dit non.
« Je n’ai pas voulu en parler à mes parents parce que j’ai pensé qu’ils vont s’inquiéter ». Bombardé de questions, l’accusé nie connaître la signification de son surnom « Abu Hazam » mais révèle avoir été malmené pas les limiers. « J’ai été brutalisé, avec les menottes bien serrées. Je ne pouvais serrer la main à qui que ce soit parce que j’avais les mains gonflées ».
Ces mots ont bien étonné le juge et l’assistance.