Technologie: Le patron de Samsung finalement arrêté pour corruption
Le scandale autour de la présidente Park Geun-Hye a fait une nouvelle victime. En effet, Jay Y. Lee, numéro un du conglomérat sud-coréen Samsung Group, a été arrêté vendredi pour son implication dans l’affaire de trafic d’influence à l’origine de la suspension de la présidente.
À l’issue d’une audience à huis-clos, Jay Y. Lee, 48 ans, a été mis sous mandat de dépôt au Centre de détention de Séoul où il attendra la décision de justice le concernant. Jay Lee est officiellement le vice-président de Samsung.
Les juges du tribunal de Séoul devant lesquels il a comparu ont en revanche refusé d’émettre un mandat d’arrêt à l’encontre de Park Sang-jin, président de Samsung Electronics, la principale filiale du groupe.
Une promesse de 43 milliards de wons
Vice-président de Samsung Electronics et fils du président du groupe, Lee Jae-Yong, 48 ans, est accusé entre autres d’avoir versé près de 40 millions de dollars de pots-de-vin à la confidente de l’ombre de Park Geung-Hye, en contrepartie de faveurs politiques.
« Il est avéré qu’il est nécessaire d’arrêter Lee Jae-Yong à la lumière d’un nouveau chef d’accusation et de nouvelles preuves », a annoncé dans un communiqué un porte-parole du tribunal auquel les enquêteurs chargés de l’affaire avaient demandé de délivrer un mandat d’arrêt.
Le mois dernier, le même tribunal avait rejeté une première demande de mandat d’arrêt déposée par le procureur spécial chargé du dossier, mais les chefs d’accusation ont été élargis mardi par les procureurs. Ceux-ci ont désormais dix jours pour inculper Lee, bien qu’une demande d’extension soit possible. S’il est mis en examen, un tribunal devra rendre une décision dans les trois mois.
Les actions de Samsung mises à mal
Vendredi midi, en raison de ces accusations, l’action Samsung Electronics perdait 1,4 % tandis que le titre Samsung C&T, qui est de facto la société holding du conglomérat Samsung Group, reculait de 2,8 %. L’indice composite sud-coréen (KOSPI) baissait lui de 0,2 %.
Un scandale à plusieurs ramifications
Le scandale de la présidente a éclaboussé un vaste réseau d’entreprises de premier plan, d’institutions et de personnalités sud-coréennes.
On peut citer Choi Soon-sil, en détention depuis fin octobre. L’amie de longuer date de la présidente n’avavit pas de poste officilel mais elle a bénéficié d’un train de vie princier et a influencé la nomination de plusieurs hauts fonctionnaires.
Ensuite vient Samsung. Le plus puissant conglomérat du pays a son chiffre d’affaires qui équivaut à 4,8 % du PIB sud-corée. Le conglomérat est soupçonné d’avoir financé l’achat par Chung Yoo-ra, fille de Choi Soon-sil et cavalière de niveau mondial, de Vitana V, l’un des chevaux les mieux cotés au monde, pour environ 850 000 dollars.
Puis, L’université Ewha Womans University : Comment Chung Yoo-ra, la fille de l’amie de la présidente a-t-elle pu intégrer cette université d’élite sud-coréenne ? orsque Chung Yoo-ra fait sa demande d’admission dans l’université, celle-ci change certains critères d’admission. Ce qui permet ainsi à la jeune fille d’intégrer cette université prestigieuse.
Par ailleurs encore citer plusieurs autres conglomérats comme Hanjin Group. Hyundai, SK Group (pétrole), LG, Posco (matières premières) et bien d’autres sont aussi concernés.
