Technologie: Pékin fait un grand pas sur l’intelligence artificielle!
Baidu est le ‘’ Google chinois ‘’, ce monstre du web a dévoilé, jeudi 16 novembre 2017, d’ambitieuses enceintes connectées et assuré qu’un minibus basé sur ses technologies de voiture autonome sera produit dès 2018, accélérant tous azimuts sur l’intelligence artificielle.
Avec la coopération du constructeur chinois de bus King Long, pour Baidu développer et produire un premier modèle de mini-bus complètement autonome, avec l’objectif d’entamer « une production à petite échelle » dès juillet 2018, a assuré le patron de Baidu Robin Li, lors d’une grand-messe du groupe à Pékin.
En effet, le « Google chinois » a créé en septembre un fonds de 1,3 milliard d’euros dédié au développement de véhicules sans conducteur.
Mais surtout, Baidu prévoit de lancer, aussitôt après, des modèles de voitures autonomes, et cela, dès 2019.
Cela se fera en coopération avec les constructeurs locaux JAC Motors et BAIC. Selon M. Li, les véhicules seront capables de réduire les embouteillages endémiques des métropoles chinoises.
Derrière cet élan magnanime, le Google chinois vise à terme un marché mondial. Il a créé en septembre un fonds de 1,3 milliard d’euros dédié au développement de véhicules sans conducteur.
Il a également lancé en avril sa « plateforme ouverte » Apollo, où il partage ses technologies avec des développeurs et constructeurs automobiles.
Une façon de rivaliser avec le géant californien Alphabet (maison mère de Google) et sa filiale Waymo.
Lors de sa fastueuse conférence technologique annuelle dans un hôtel pékinois, Baidu a également dévoilé jeudi, une enceinte intelligente réagissant à la voix, le Raven H, sur le modèle de l’enceinte Echo d’Amazon.
Le produit, qui sera commercialisé dès décembre en Chine pour 220 euros, tire avantage des technologies de reconnaissance vocale et d’intelligence artificielle (Baidu Brain) du groupe
Une prouesse étant donné la complexité du mandarin et la diversité des dialectes chinois.
De façon générale, Baidu tire toujours l’essentiel de ses revenus de son moteur de recherche et des recettes publicitaires qu’il génère.
Mais son pari sur l’intelligence artificielle, reconnaissance vocale, enceintes connectées et voitures autonomes pourrait s’avérer rentable en attirant de nouveaux usagers vers ses services… et en lui permettant de perfectionner toujours davantage des technologies très gourmandes en données.
Emeraude ASSAH