Plusieurs officiers de l’armée tchadienne, menés par le général Idriss Abdéramane Dicko, refusent de reconnaître l’autorité du Conseil militaire de transition, dirigé par Mahamat Idriss Déby.
La crise politique au Tchad s’envenime. Alors que Mahamat Idriss Déby a été choisi pour diriger le pays après la mort de son père, l’opposition tchadienne dénonce ce choix. Ce choix est loin de faire l’unanimité, même au sein des forces armées.
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Le général Idriss Abdéramane Dicko et plusieurs officiers de l’armée refuseraient désormais catégoriquement de légitimer cette prise de pouvoir par le fils de l’ancien président.
« Nous disons non à cette décision prise à la hâte sans consultation populaire, car le peuple a dit non », a déclaré le général Idriss Abdéramane Dicko dans une interview accordée à Africanews. « Nous disons à nos collègues qui font partie de ce Comité militaire de transition de revenir à la raison et d’écouter les cris du peuple tchadien. »
« Le peuple a dit non au sixième mandat, non au système, non à la mauvaise gouvernance ! Aujourd’hui le maréchal est mort, mais maintenant la nouvelle équipe doit écouter le peuple. Sinon, nous aurons les mêmes problèmes, qui seront difficiles à gérer », a-t-il poursuivi.
Le général Mahamat Idriss Déby, 37 ans, chef de la garde présidentielle, est critiqué pour son manque d’expérience. La constitution d’une autorité de transition exclusivement militaire ne passe pas pour le général Idriss Dicko.
« Le général Mahamat Idriss Déby a intérêt à écouter l’opposition démocratique et la société civile. Parce que si elles disent non à ce coup d’État perpétré par ce petit groupe ami, il a intérêt à les écouter. Sinon, s’il va dans le sens contraire, s’il continue dans cette lancée, il aura des problèmes. Il ne pourra pas faire face aux conséquences. Le pays appartient à tout le monde. Tout le monde a le droit d’être consulté. »
Sur la question d’un dialogue entre le général dissident et le chef du Conseil militaire de transition, Idriss Abdéramane Dicko est clair : « Je n’ai pas besoin de lui parler. C’est à lui de décider maintenant. S’il a besoin de me parler, je suis disponible. Je ne suis pas pressé d’aller le rencontrer ou de lui parler. »
Une scission au sein de l’armée pourrait aggraver une situation déjà délicate alors que les rebelles du Front pour le changement et la concorde au Tchad (FACT) poursuivent leur offensive sur la capitale N’Djamena.
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