Tchad: Plusieurs auberges dans un état d’insalubrité poussée, cafards et petits lézards y trouvent refuge
A N’Djaména, la capitale tchadienne, trouver un coin pour un passe-temps, ne cause plus de souci. Les auberges et autres motels poussent comme des champignons, comme c’est le cas dans la plupart des pays en Afrique.
Dans la capitale tchadienne et ses environs, les auberges pullulent un peu partout. Mais, le constat fait sur le terrain, est alarmant. Le manque d’entretien de ces différentes infrastructures met très mal à l’aise les amateurs de ces lieux. Ce qui met parfois dans un second état de nombreux clients, mais aussi les prostituées. L’état très poussé de l’insalubrité permet aujourd’hui aux insectes rampants et volants d’y élire domicile, et les conditions d’hygiène d’après un habitué, exposent à de multiples maladies transmissibles.
Les renseignements sur le coût de la passe nous ont permis de savoir que, pour une heure de temps avec une travailleuse de s3xe, il faut débourser entre 1500 et 2000 FCFA. Une source de revenue pour les tenanciers qui se frottent bien les mains, sans se soucier de la santé de leurs clients.
Dans la plupart des auberges, on y trouve des filles de joie, prêtent à s’offrir au premier client. Et les clients ne font pas défaut. A peine une finie avec son client, qu’une autre entre avec un autre sans aucune forme d’entretien de la chambre libérée.
Selon nos confrères de tchadinfos, à l’auberge « Golpodium » non loin de caravelle (…), des jeunes filles et des femmes fourmillent dans la cour. Les yeux rivés sur chaque homme qui fait son entrée, leur technique d’approche est la salutation. Puis, elles demandent en arabe local, « n’andasso wa ? » c’est-à-dire « est-ce qu’on peut entrer dans la chambre? ».
Une chambre d’auberge de Golpodium visitée, c’est la déception. L’odeur nauséabonde que dégage la chambre nous a repoussé sur le champ. Pourtant, c’est dans cette chambre qu’en l’espace de quelques minutes, des clients se sont succédé les uns après les autres.
Sans penser à changer les draps. Juste un coup de désinfectant, la fille est prête à accueillir un autre client.
Nous avions approché un client qui vient de sortir d’une chambre. Il s’est dit déçu à cause de l’entretien quasi-inexistant.
« Vraiment je suis désolé, mais on fait avec. Au lieu que les propriétaires instruisent leurs employés de nous mettre dans un climat propre, ce qui les intéresse c’est l’argent », se désole Assidi, 44 ans à peine.
L’assainissement des auberges au Tchad devient une préoccupation puis qu’avec cette allure, les contaminations ne sont pas loin. Mais, les responsabilités sont partagées. Si les clients se plaignent, les gestionnaires de certaines auberges de leur côté accusent leur client de négligence.
« J’ai tout fait pour mettre mes clients dans des conditions d’hygiène acceptables. Mais, ceux-ci ne sont préoccupés que par le besoin de satisfaire leur libido et bafouent les règles » confie un gérant d’une auberge, sous anonymat
Les autorités tchadiennes sont interpellées pour que, l’insalubrité dans laquelle baigne les auberges du pays soit revue. Il y va de l’intérêt des populations
Yao Junior L.