Tariq Ramadan a obtenu jeudi sa mise en liberté sous conditions. Incarcéré en France depuis sa mise en examen le 2 février pour des soupçons de viols, l’islamologue suisse conteste les faits qui lui sont reprochés.
La cour d’Appel de Paris a ordonné la libération sous contrôle judiciaire de Tariq Ramadan qui est soumise au versement d’une caution de 300.000 euros, selon des médias français.
Entre autres clauses de cette liberté sous conditions, Tariq Ramadan devra en outre remettre son passeport suisse. Il lui est également interdit de quitter le territoire, d’entrer en contact avec les plaignantes et certains témoins, et devra pointer une fois par semaine au commissariat.
Devant la chambre de l’instruction qui examinait sa 4ème demande de mise en liberté, Tariq Ramadan a clamé à nouveau son innocence. « Je voudrais que vous décidiez en votre âme en conscience, non pas parce que je m’appelle Tariq Ramadan et qu’on m’a diabolisé dans ce pays », a-t-il clamé aux juges.
« Je viens de passer dix mois en prison, je suis innocent, je le paye de ma santé, je ne peux plus marcher normalement », a plaidé Ramadan qui souffre d’une sclérose en plaques.
Pour rappel, la semaine dernière, les juges d’instructions et le juge des libertés et de la détention avaient rejeté sa quatrième demande de mise en liberté.
L’une des plaignantes dit craindre pour son « intégrité physique »
« Ce n’est pas sa libération qui me fait peur, dans le sens où monsieur Ramadan ne fait jamais les choses lui-même lorsqu’il s’agit de menace et de harcèlement. Il envoie toujours des gens le faire faire pour lui. Ce sont ces gens dévoués, corps et âme, aveuglés, qui sont dangereux ! », alerte cette plaignante. « Le fait de laisser sortir monsieur Ramadan, veut dire, dans leur tête : ‘nous avons une impunité totale’, ce qui est problématique. », réagit au micro d’Europe 1Christelle, l’une des victimes présumées de l’islamologue