Afrique

Tanzanie : Le président John Magufuli suscite la colère des femmes. Découvrez la raison !

Le président de la Tanzanie, John Magufuli, a été condamné pour des commentaires selon lesquels les filles qui donnent naissance ne devraient pas être autorisées à retourner à l’école. Une pétition en ligne a été lancée et une organisation panafricaine de femmes se mobilise pour demander au président de s’excuser et de retirer ses commentaires.

Magufuli a mis en garde les écolières lors d’un rassemblement en déclarant « Sachez que c’est la fin de vos études si vous portez une grossesse ». Une loi adoptée en 2002 autorise l’expulsion des écolières enceintes. La loi stipule que les filles peuvent être expulsées et exclues de l’école pour « offenses contre la morale » et le « mariage ».

Les groupes de défense des droits de la femme ont récemment exhorté le gouvernement à modifier la loi. Mais cela risquerait d’être un rêve irréalisable car, pour le Président Magufuli, les jeunes mères seraient une source de distraction si elles étaient autorisées à retourner à l’école. Il a déclaré :

Tanzanie : Le président John Magufuli suscite la colère des femmes. Découvrez la raison !

« Après avoir fait quelques calculs, elles demanderaient au professeur dans la salle de classe de les laisser sortir pour allaiter le bébé » Il a ajouté que les hommes qui engrossent les écolières devraient être emprisonnés pendant 30 ans et qu’ils devraient utiliser cette même énergie pour faire de l’agriculture en prison

Le président Magufuli a également critiqué les organisations de défense des droits qui essaient de pousser le gouvernement à réviser cette loi.

« Ces ONG devraient sortir et ouvrir des écoles pour les parents, mais elles ne devraient pas obliger le gouvernement à reprendre les élèves.

«Je donne une éducation gratuite pour les étudiants qui ont vraiment décidé d’aller étudier, et maintenant vous voulez que j’éduque les parents ? »

Un correspondant de BBC en Tanzanie, Sammy Awami rapporte que ces commentaires ont été applaudis par certains Tanzaniens. Tandis qu’un rapport de Human Rights Watch note qu’au moins 8 000 filles tanzaniennes quittent l’école chaque année en raison des grossesses.

Gaelle Kamdem

Bonjour, Gaelle Kamdem est une rédactrice chez Afrikmag. Passionnée de la communication et des langues, ma devise est : « travail, patience et honnêteté ». Je suis une amoureuse des voyages, de la lecture et du sport. paulegaelle@afrikmag.com

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