Tanzanie : Voici la punition adoptée par le président pour les hommes qui engrossent les élèves
Le Président de la Tanzanie, John Magufuli, a déclaré que les hommes qui engrossent les élèves et les détournent ainsi de l’école doivent être emprisonnés.
John Magufuli a exprimé sa consternation face au taux de grossesse des écolières de la région de Rukwa, dans le sud-ouest de la Tanzanie. Dans cette région, 229 écolières ont été engrossées par des hommes qui s’en sont sortis impunis.
Lors de sa visite dans la région, M. Magufuli a déclaré : « le gouvernement se tue pour fournir une éducation gratuite et ces hommes sont occupés à mettre des filles enceintes ».
En 2017, le président Magufuli a rejeté les appels lancés par des militants au gouvernement pour qu’il autorise les élèves enceintes à fréquenter les écoles publiques. Il a dit à l’époque qu’il était immoral pour les jeunes filles d’être sexuellement actives.
Magufuli réaffirmait l’interdiction faite par la Tanzanie aux filles enceintes de fréquenter les écoles primaires et secondaires publiques, qui remonte à 1961. L’interdiction ne s’étend toutefois pas aux écoles privées.
« Dans mon administration, tant que je serai président, aucune écolière enceinte ne sera autorisée à retourner à l’école. Nous ne pouvons pas permettre que ce comportement immoral imprègne nos écoles primaires et secondaires… jamais », a-t-il déclaré à l’époque.
Mais lors de sa récente visite dans la région de Rukwa, il a conseillé aux écolières de ne pas se laisser séduire par les hommes qui veulent les distraire de leur éducation.
« S’ils vous disent que vous êtes belle, dis-leur d’aller le dire à leur mère. N’ayez pas peur d’être dur. Vous êtes les leaders de demain et je veux que vous vous concentriez sur vos études ».
« Le taux de grossesse dans cette région est choquant et je m’attendais à ce que les 229 hommes qui ont engrossés les élèves soeint emprisonnés, mais je doute que des mesures aient été prises », a-t-il souligné.
Le Président a également reproché aux dirigeants des gouvernements locaux et aux autorités religieuses d’avoir failli à leur rôle.
Crédit photo : quartz