Politique

Syrie : « les enquêteurs ont suffisamment de preuves pour condamner Assad de crimes de guerre ». Dixit Del Ponte de l’ONU

Les enquêteurs ont recueilli suffisamment de preuves pour condamner le président syrien Bachar al-Assad pour crimes de guerre, a déclaré dimanche l’une des membres éminents de l’ONU, Carla del Ponte.

Cela fait un moment que les membres de la Commission d’enquête de l’ONU sur la Syrie recueillent des informations sur les principaux acteurs de la guerre. Bachar Al-Assad est largement considéré comme l’instigateur principal de la plupart des décès lors du conflit.

Interrogée si Assad sera bientôt condamner pour crimes de guerre, Del Ponte a déclaré aux médias suisses Le Matin Dimanche et SonntagsZeitung :

« Oui, je suis convaincue que c’est le cas. Mais en raison du veto de la Russie au Conseil de sécurité de l’ONU sur la création d’un tribunal international, il n’y aura ni accusation ni tribunal spécial pour l’instant ».

Del Ponte a exprimé sa frustration concernant l’incapacité de l’ONU à mettre fin à la guerre en Syrie et pense que les responsables de crimes de guerres ne seront jamais arrêtés.

Syrie : « les enquêteurs ont suffisamment de preuves pour condamner Assad de crimes de guerre ». Dixit Del Ponte de l'ONU

Plutôt ce mois, elle a déclaré au journal suisse qu’elle allait démissionner de la commission en raison de l’incapacité des Nations Unies à créer un tribunal en fonction des résultats des enquêteurs.

Elle a blâmé le Conseil de sécurité de l’ONU pour l’impasse, avec des membres permanents, la Russie et la Chine utilisant leurs vétos pour empêcher l’action internationale contre le régime syrien.

Plus d’un demi-million de Syriens ont été tués dans la guerre, qui a débuté en 2011 lorsque le régime a brutalement interdit les manifestations anti-gouvernementales. Depuis lors, le régime utilise des bombardements, des tortures, des massacres et des sièges pour supprimer toute révolte contre Assad.

Del Ponte a noté qu’elle aimerait voir Assad et d’autres criminels de guerre traduits en justice à La Haye.

« Pendant six ans, la commission a enquêté. Maintenant, un procureur devrait poursuivre notre travail et amener les criminels de guerre devant un tribunal spécial. Mais c’est exactement ce que la Russie empêche avec son veto au Conseil de sécurité de l’ONU », a-t-elle déclaré.

Gaelle Kamdem

Bonjour, Gaelle Kamdem est une rédactrice chez Afrikmag. Passionnée de la communication et des langues, ma devise est : « travail, patience et honnêteté ». Je suis une amoureuse des voyages, de la lecture et du sport. paulegaelle@afrikmag.com

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