Syrie: Bachar el-Assad sur le chemin de la victoire, il veut « libérer chaque centimètre carré du territoire »
« Nous avons la légitimité pour libérer n’importe quelle zone contrôlée par les terroristes, quel que soit le nom qu’ils se donnent. Qu’ils s’appellent Etat islamique, qu’ils s’appellent Al Nosra (ndlr, branche syrienne d’Al Qaïda) qu’ils se disent modérés ou bien casques blancs (ndlr; sauveteurs civils), nous n’avons rien à faire des noms », a déclaré dans l’interview, M Bachar-el Assad sur la radio privée RTL.
M Assad s’est exprimé clairement et sans langue de bois. Son régime est « sur le chemin de la victoire ». Une annonce qui intervient après que l’armée syrienne avec l’appui de celle de la Russie, soit parvenue à la reconquête d’Alep, deuxième ville syrienne, reprise entièrement par le régime fin décembre, après des mois de siège et de bombardements.
« Nous avons pour mission constitutionnelle de libérer chaque centimètre carré du territoire syrien. Cela n’est même pas discutable », soutient l’homme fort de la Syrie.
En répondant aux questions des journalistes en langue française et en anglais, M Assad a fait savoir, au sujet des lourds bombardements qui ont ravagé la ville et fait de très nombreuses victimes, y compris civiles, que c’était « le prix à payer parfois ».
« Bien entendu c’est très douloureux pour nous, Syriens, de voir une partie de notre pays détruite, et de voir un bain de sang » mais « je n’ai jamais entendu parler, dans l’histoire, d’une bonne guerre (…) Toutes les guerres sont mauvaises », dit le chef de l’Etat syrien. Selon le président, « la question c’est comment libérer les civils des terroristes »
Assad compte libérer la Syrie de tous les groupes armés en s’interrogeant « est-ce que c’est mieux de les laisser sous leur pouvoir, avec les décapitations, les exécutions ?(…) avant de conclure que « non, il faut les libérer(…) et c’est le prix à payer parfois ».
Pour rappel, né d’une révolte populaire en mars 2011, réprimé dans le sang, le conflit en Syrie s’est rapidement militarisé, internationalisé et a fait plus de 310.000 morts en près de six ans.
Yao Junior L