Swaziland: Le ministère de l’Éducation supprime les cours d’Islam dans les écoles…Explication.
Au Swaziland, l’enseignement d’autres religions que le Christianisme est interdit dans toutes les écoles du pays. La mesure a été prise par le gouvernement à travers son ministère de l’Éducation qui a envoyé une note aux chefs et responsables des établissements scolaires. Les autorités ont ordonné la disparition des programmes faisant référence à l’Islam.
Principale argument développé par le gouvernement pour justifier cette interdiction, la nécessité « d’éviter la confusion » chez les jeunes élèves swazis. De quelle influence s’agit-il? L’on se souvient que l’année dernière, l’Etat avait mis en place une commission d’enquête parlementaire après plusieurs plaintes sur l’influence des immigrés musulmans dans ce pays dont la majorité est chrétienne.
Le christianisme est la religion majoritaire bien qu’on compte la présence d’autres religions. Un rapport d’Etat américain sur la liberté de culte dans le monde sorti en 2015, confirme que les musulmans en Swaziland, ne représentent que 2% de la population.
Les nouvelles directives du ministère de l’Education ont suscité l’inquiétude de la communauté musulmane.
“Que prévoit le gouvernement pour les enfants qui ne sont pas chrétiens ? Ils vont apprendre quelque chose à l‘école et autre chose à la maison”, s’est inquiété auprès de l’AFP Sahid Matsebula, un musulman swazi.
A l’inverse, les responsables chrétiens ont applaudi la mesure. “Le christianisme est le socle sur lequel ce pays été bâti. Il contribue positivement à l‘éducation morale des enfants”, a souligné le président de la conférence des églises chrétiennes du pays, Stephen Masila.
La liberté de culte est inscrite dans la Constitution du Swaziland, où le christianisme est la religion majoritaire.
Le Swaziland qui a pour capitale Mbabane a une superficie de 17364 km². Deux langues sont officielles: l’Anglais et le siswati. La monnaie Lilangeni/Emalangeni est en parité avec le rand sud-africain. Ce pays est indépendant depuis le 6 septembre 1968.
Depuis l’indépendance, la vie politique en Swaziland a été marquée par l’opposition entre les partisans d’un régime démocratique et ceux soutenant le principe de la monarchie absolue. Le roi s’est arrogé des pouvoirs institutionnels, ignorant le parlement, désignant les ministres à sa guise, ne prenant conseil qu’auprès du Conseil traditionnel des monarques swazis. En 1972, le NNLC a remporté 3 sièges au Parlement, aux dépens notamment du prince Mfanabilisi Dlamini, le chef de la lignée la plus importante de la famille royale.