Soudan du Sud: un haut officier de l’armée démissionne. Les raisons.
Le général Thomas Cirillo vient d’annoncer sa démission. Ce haut dignitaire de l’armé sud-soudanaise reproche au président Salva Kiir de privilégier son ethnie au détriment de toutes les autres du pays.
Ce gradé de l’armée a également dénoncé le rôle des autorités du Soudan du Sud dans les combats qui ont entrainé la mort de plusieurs personnes en juillet 2016.
Du côté du pouvoir, l’on estime qu’il ne faut pas dramatiser suite à la démission de Thomas Cirillo.
Mais des voix se sont élevées au niveau de la classe politique pour saluer l’acte du général.
Entre temps, l’Organisation des nations unies craint un génocide au regard du conflit qui secoue le Soudan du Sud depuis trois ans.
Le Soudan du Sud qui a pour capitale Juba est situé en Afrique orientale.
C’est suite au référendum d’autodétermination de janvier 2011 que ce pays a fait scission avec le Soudan.
Le 9 juillet 2011, le Soudan du Sud a vu le jour. Mais depuis, le pays vit un conflit né par rapport au tracé définitif de la frontière.
Il a juste fallu attendre deux ans pour voir naitre un conflit armé mettant en opposition les partisans du président Salva Kiir et ceux de son vice président Riek Machar.
En décembre 2013, les premiers affrontements se sont signalés à Juba. Riek Machar a pris la poudre d’escampette pour échapper à un assassinat.
Une partie de l’armée, se reconnaissant en lui, l’a rejoint pour mener la guerre à Salva Riik. Les hostilités ont duré trente mois.
Un accord de paix a été signé en août 2015. Mais le bilan était lourd : des dizaines de milliers de morts.
Toutefois, les violences ne vont pas s’arrêter pour autant. Les combats se poursuivront jusqu’en avril 2016, date à laquelle Riek Machar revient à Juba.
En vue de ramener la paix, un gouvernement d’union est formé. L’adversaire du président Salva Kiir y occupe le poste de vice-président.
Aujourd’hui, de nouvelles milices rebelles ont vu le jour.
« De nouveaux groupes ont vu le jour qui n’existaient pas avant. De nouvelles milices. Ce sont de nouveaux développements depuis juillet, des développements indésirables », a déclaré l’ancien président du Botswana et président de la Commission de surveillance et d’évaluation de l’accord de paix (JMEC) d’août 2015.