Soudan du Sud : Une fille battue à mort pour avoir refusé d’épouser un homme
Une jeune fille du Soudan du Sud a été battue à mort pour avoir refusé d’épouser un prétendant qui avait offert 40 vaches à sa famille comme dot.
Taban Abel, ministre d’État au Soudan, a déclaré que la petite de 20 ans avait été battue par ses frères dans la ville de Yirol, dans l’État des Lacs de l’Est, parce qu’elle avait refusé la demande en mariage du prétendant que sa famille avait choisi.
M. Abel, ministre de l’Information à Eastern Lakes, a confié à Radio Tamazuj que les parents de Nyaluk Magorok voulait qu’elle épouse un homme qui offrait 40 vaches à la famille comme dot
Il a souligné que les personnes responsables de la mort de la jeune fille avaient été arrêtées pour faire face à des accusations de meurtre. Le père de la défunte a également été placé en détention.
« Le père est celui qui a ordonné aux gens de tuer sa fille parce qu’elle refusait de se marier », a-t-il révélé.
Il a condamné l’assassinat et a déclaré que le mariage forcé continue d’être un défi dans l’État.
« Il s’agit d’un acte barbare qui nécessite une intervention immédiate du gouvernement. C’est le deuxième incident du genre car l’année dernière, une fille a été engrossée et son père l’a battue à mort », a-t-il ajouté.
De nombreuses familles du Soudan du Sud marient de force leurs filles pour des raisons de dot. En novembre 2018, une jeune fille âgée de 16 ans a été mariée de force après une vente aux enchères controversée sur Facebook.
Selon une étude de l’UNICEF réalisée en 2017, quelque 52 % des Sud Soudanaises sont mariées avant l’âge de 18 ans. L’article 15 de la Constitution du pays stipule que toute personne en âge de se marier a le droit de fonder une famille et l’article 17 garantit aux femmes et aux filles le droit de consentir au mariage.
Joan Nyanyuki, directrice régionale d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Est, a déclaré que contraindre quelqu’un à se marier contre son gré est une violation de la constitution du pays et des obligations internationales en termes de droits humains.
Crédit photo : independent