Le Soudan du Sud suspendu de l’Union africaine pour difficultés financières
L’Union Africaine est arrivée à une décision très importante contre le Soudan du sud. La semaine dernière, elle a statué sur une suspension de ce pays d’Afrique de l’Est qui cumule d’énormes arriérés sur ses contributions financières dans l’institution.
Le Soudan du Sud a été suspendu de l’Union Africaine, la semaine dernière après avoir accumulé plus de neuf millions de dollars d’arriérés de paiement, a-t-on appris lundi de source officielle.
C’est un crédit accumulé par le pays depuis trois ans qui lui vaut cette sanction qui le maintient comme membre de l’organisation continentale sans toutefois qu’il puisse participer aux réunions tout comme aux prises de décision. Et ce, tant qu’il n’aura pas remboursé sa dette.
Affecté par la nouvelle décision, Juba a affirmé son intention de régulariser la situation bien avant le contexte actuel. C’est notamment le ministère sud-soudanais des Affaires étrangères qui s’en mord les doigts. D’ailleurs, Hakim Edward, l’un des porte-paroles de ce département a fait savoir que « des efforts étaient en cours pour régulariser la situation et se coordonner avec le ministère des Finances pour résoudre ce problème avec l’Union africaine ainsi que d’autres organisations ».
Il faut noter que le pays avait pu noter les signaux de cette sanction sans avoir pu l’éviter. Du moins c’est ce qu’a laissé entendre le ministre des Finances, Ibrahim Ahmed El-Badawi. A l’en croire, le Soudan du sud avait frôlé une autre suspension en octobre dernier de la Communauté est-africaine à cause d’une dette d’environ 30 millions de dollars.
Son pays avait dû seulement deux mois plus tard, décaisser en urgence trois millions sur le retard financier.
Mais encore le 17 juin dernier, des diplomates sud-soudanais se sont vus refusés à une réunion de l’UA alors qu’ils s’étaient déplacés pour cette cause. Ils ont rapporté que le président de la séance avait stoppé les débats pour informer la délégation que leur présence était « illégale ».
Des experts expliquent que la corruption, la mauvaise gestion, le financement de la guerre ou encore la baisse des revenus pétroliers sont les facteurs de ce titre de mauvais payeur que porte le Soudans du Sud qui, à son tour accuse des partenaires qui n’auraient pas versé des aides promises.