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37 ans plus tard, le Soudan autorise la consommation d’alcool et dépénalise l’apostasie en Islam

Interdite depuis 1983 dans le pays, le Soudan a décidé d’autoriser aux non-musulmans à boire de l’alcool pour la première fois depuis. Les autorités ont supprimé les lois qui avaient rendu l’apostasie en islam potentiellement passible de la peine de mort, a déclaré le ministre de la Justice.

Samedi soir, le ministre de la Justice Nasreddine Abdelbari a annoncé la suppression de l’article 126 du code pénal traitant de l’apostasie, qui rendait notamment la consommation d’alcool passible de la peine de mort. Un «amendement autorise les non-musulmans à consommer de l’alcool hors de l’espace public, tant qu’ils ne causent pas de dérangement», a-t-il déclaré, lors d’un entretien avec la chaîne de télévision publique.

La série d’amendements intervient un an après que le dictateur islamiste Omar el-Béchir a été renversé à la suite de manifestations contre son régime de trois décennies.

Le Soudan « autorise désormais aux non-musulmans à consommer de l’alcool à condition que cela ne perturbe pas la paix et ils ne le font pas en public », a déclaré le ministre de la Justice Nasredeen Abdulbari dans une interview samedi soir à la télévision publique.

Alors que la tradition islamique interdit aux fidèles de boire de l’alcool, le Soudan à majorité musulmane compte une importante minorité chrétienne.

Abdulbari, membre du gouvernement de transition qui a pris le pouvoir après l’éviction de Bashir, a également annoncé que la conversion de l’islam à une autre religion serait dépénalisée.

 « Personne n’a le droit d’accuser une personne ou un groupe d’être un infidèle … cela menace la sûreté et la sécurité de la société et conduit à des tueries de vengeance », a-t-il déclaré.

L’interdiction de l’alcool avait été introduite dans le pays en 1983 par l’ancien président Gaafar Nimeiri. Arrivé au pouvoir en 1989 par un coup d’Etat soutenu par les islamistes, Omar el-Béchir a encouragé une stricte pratique de l’islam dans le pays. Il a été destitué en avril 2019, quatre mois après le début d’un mouvement de contestation populaire déclenché par la cherté du prix du pain.

Parmi ces amendements, l’interdiction de l’excision – une pratique ancestrale très répandue dans le pays – a également été adoptée.

Le Premier ministre soudanais Abdallah Hamdok a salué sur Twitter l’adoption de ces amendements comme une « étape importante dans la réforme de l’institution judiciaire ».

Credit photo; BBC

Felicia Essan

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