Un comité exécutif s’est réuni cet après midi en vue de décider du sort du président Jacob Zuma.
Le mal aimé président est cité dans plusieurs affaires de corruption. Ce comité représente la plus grande instance du pays et est l’unique capable de destituer le président de son poste.
La population attend cette décision depuis plus d’une semaine. Elle devait en effet suivre après le refus de Jacob Zuma de démissionner, malgré l’appel de son parti à le faire.
Le président de l’ANC, Cyril Ramaphosa, a annoncé cette réunion d’urgence cet après midi. A son terme, cette rencontre devrait ainsi faire connaître le sort du président. En clair, elle devra confirmer ou non la démission du président sud africain.
La Haute Cour d’appel a d’ailleurs confirmé en octobre que Jacob Zuma devra faire face à dix-huit accusations de corruption, de fraude de rançonnage et de blanchiment… liées à un contrat d’armement passé en 1999.
Et ce n’est pas tout. En 2016, le président a été condamné à rembourser à l’État sud-africain 23 millions de dollars pour les travaux réalisés à sa résidence privée de Nkandla, dans la province du Kwazulu-Natal. Il y avait fait construire une piscine et… un amphithéâtre!
Zuma chercherait notamment à garantir son immunité. Mais les partis d’opposition ont introduit une motion de censure pour le 22 février. La huitième depuis son arrivée au pouvoir en 2009. La Fondation Nelson Mandela le dit sans détour: Zuma «a trahi le pays rêvé par Nelson Mandela», il a «abusé de la confiance des Sud-Africains. Il doit partir, et vite! »
Ce tableau rappelle celui de Thabo M’Béki en 2008. Celui-ci avait également été contraint de démissionner suite à une procédure pareille. Cependant, Jacob Zuma ne semble toujours pas vouloir céder le pouvoir et est prêt à faire face à toutes les procédures entamées à son encontre.