Somalie : le président renonce à sa citoyenneté américaine
Le neuvième et actuel président de la Somalie, Mohamed Abdullahi Mohamed Farmaajo, a officiellement renoncé à sa citoyenneté américaine qu’il avait acquise pendant ses études aux États-Unis après la guerre civile de 1991.
La présidence a publié une déclaration confirmant la décision qu’il avait promis de faire lors de son entrée en fonction en février 2017 après que plusieurs citoyens somaliens ont remis en question les capacités de leurs dirigeants à servir alors que la plupart d’entre eux ont la double nationalité.
« Je suis fier de servir mon peuple et je crois toujours en son potentiel pour reconstruire cette nation. Je ne suis ni découragé par notre passé, ni découragé par l’énormité de la tâche qui nous attend. Je continuerai à servir honnêtement mon peuple en ayant la ferme conviction que le vrai pouvoir repose sur le peuple », a déclaré le président sur Twitter après la publication de la déclaration.
I am proud to serve my people and always believe in their potential to rebuild this nation. I am neither discouraged by our past, nor daunted by the enormity of the task ahead. I will continue serving my people honestly with the firm belief that real power rests with the people.
— Mohamed Farmaajo (@M_Farmaajo) 1 août 2019
Avant le scrutin de 2017, la majorité des 18 candidats en lice résidaient aux États-Unis et au Canada où ils ont obtenu le statut de réfugié.
Selon la constitution somalienne, la double nationalité n’empêche personne de se présenter à la présidence pour autant qu’il possède un passeport somalien.
Le président Farmaajo a déjà été premier ministre pendant huit mois en 2010-2011 sous la direction de l’ancien président Sharif Sheikh Ahmed.
Il a été contraint de démissionner et de retourner aux États-Unis en vertu d’un accord soutenu par la population qui a protesté lorsqu’il a refusé son départ. Il est retourné en Somalie en 2012 pour se présenter aux élections présidentielles qu’il n’a pas remporté malgré sa popularité.
En 2017, il a déposé une fois de plus sa candidature et a fait campagne en Somalie pendant que sa famille était aux États-Unis.
Des élections universelles ne sont pas encore possibles en Somalie. Par conséquent, les 14 025 représentants de clans qui font partie d’un collège électoral élisent les 275 membres de la Chambre basse du Parlement tandis que les parlements régionaux élisent les 54 membres de la Chambre haute. Les membres des deux chambres votent pour le président conformément à la Constitution fédérale provisoire.
Crédit photo : somalilandstandard