Le procès de l’infante Cristina de Bourbon, l’une des sœurs aînées du roi d’Espagne, de son époux et de 16 autres personnes, jugés dans une affaire de fraude et de corruption, qui s’était ouvert depuis sept mois a enfin eu son verdict au tribunal de Palma de Majorque.
Une affaire toxique pour la monarchie espagnole
Seconde fille de Juan Carlos et Sofia, Cristina d’Espagne est accusée d’avoir dissimulé au fisc des revenus issus des détournements de 6 millions d’euros de fonds publics reprochés à son mari, Iñaki Urdangarin, et à un ex-associé de celui-ci. L’infante a toujours soutenu qu’elle ne savait rien de ses affaires et faisait une confiance aveugle à son époux, dont elle refuse de divorcer, malgré les pressions de la maison royale, qui tente de limiter les effets toxiques de l’affaire sur la monarchie.
Iñaki Urdangarin est le mari du l’infante Cristina. Cet ancien médaillé olympique de hand-ball âgé de 47 ans reconverti dans les affaires, aurait utilisé sa position au sein de la famille royale pour obtenir des contrats publics. Révélée en 2013, l’affaire avait provoqué un scandale en Espagne, déjà frappée de plein fouet par la crise économique. L’implication de l’Infante a suscité un tel émoi qu’elle avait contribué à la chute de popularité du roi Juan Carlos, par ailleurs déjà au courant des affaires de la fondation Noos, selon Diego Torres.
Le verdict est finalement tombé
Jugée pour complicité de fraude fiscale, Cristina de Bourbon, a été relaxée vendredi 17 février par le tribunal, mais son mari condamné à six ans et trois mois de prison. Rappelons que cette affaire a gravement affecté le roi Juan Carlos qui a fini par céder la royauté à son fils. Le nouveau souverain a depuis pris ses distances avec sa sœur. Un an après son accession au trône, il lui a retiré son titre de duchesse de Palma.