Simone Gbagbo plus diplômée que certains chefs d’État africains ?
Comme on peut le lire dans le portrait que lui fait Vincent Hugueux dans son livre »Reines d’Afrique », Simone a plutôt une grande personnalité. Si on peut donner le qualificatif de « dame de fer » aux femmes engagées en politiques en Afrique, Simone Gbagbo fait partie des femmes qui peuvent et doivent en bénéficier. Son parcours et son attitude viennent en témoigner avec justesse. Celle qui, depuis 2010, vit dans les geôles après la crise post-électorale en Côte d’Ivoire, n’a rien perdu de sa ferveur, même devant les tribunaux. Son histoire est celle d’une femme qui n’a jamais voulu se laisser faire.
Même au foyer, elle a toujours su prendre les devants. Plusieurs témoignages laissent voir qu’elle avait une place importante dans les cercles influents du pouvoir. Pendant les accords de Marcoussis, elle aurait même giflé le ministre de Gbagbo qui était le signataire. Elle lui reprochait d’avoir commis un acte indélicat pour la Côte d’Ivoire.
Dans le livre »Reines d’Afrique », Simone Gbagbo n’est pas seulement une grande femme derrière un grand homme, On peut bien voir qu’elle a su se bâtir une personnalité respectable. Elle a dans son bagage, plus de diplômes que plusieurs chefs d’Etats africains et de responsables politiques. Simone est titulaire d’un baccalauréat littéraire obtenu au Lycée classique d’Abidjan. Dans l’université de la même ville, elle décroche une licence en lettres modernes. Elle s’inscrit à l’école Normale d’Abidjan, et sort major au concours du CAPES. Elle est donc professeur certifiée au secondaire.
La lionne ne s’arrête pas là. Elle s’envole pour la France pour l’obtention d’un master en lettres modernes. Le sujet de son mémoire en dit long : « l’image de la femme dans le conte ». De retour en Afrique, elle passe un DEA à l’Université de Dakar. Et dans la même ville prépare et passe son doctorat. Une fois en Côte d’Ivoire, comme si ça ne suffisait pas, elle passe à nouveau une licence en linguistique africaine.